ROYAN (17) : église Notre-Dame

dimanche 11 septembre 2011
par  Philippe Landru

Inaugurée en 1958, en remplacement d’un édifice néogothique détruit par les bombardements de 1944, cette église est considérée comme l’un des chefs d’œuvre de l’architecture contemporaine (elle fut classée monument historique en 1988). Elle se distingue tant par ses dimensions (45 m de longueur sur 22 m de largeur, 36 m de hauteur avec un clocher culminant à près de 60 m) que par l’audace de sa conception (piliers en V, couverture en voile mince – 8 cm – de béton en « selle de cheval ») et l’emploi généralisé du béton brut.

Depuis 1996, le déambulatoire de l’église abrite le tombeau de son principal architecte, qui considérait l’édifice comme son chef-d’œuvre : Guillaume GILLET (1912-1987).

Fils de l’historien et académicien français Louis Gillet, petit-fils du critique et l’académicien français René Doumic, il entra à l’École nationale supérieure des beaux-arts au sein de l’atelier d’Emmanuel Pontremoli, puis de celui d’Auguste Perret. Il fut lauréat du Premier Grand Prix de Rome en 1946. Architecte en chef des Bâtiments Civils et Palais Nationaux en 1952, il monta un cabinet en partenariat avec plusieurs ingénieurs. Il fut nommé architecte conseil des villes de Paris et de Cannes, du département des Bouches-du-Rhône et de la principauté de Monaco, puis d’urbaniste conseil de la ville d’Antibes. Il acquit sa renommée dans la réalisation de bâtiments religieux et d’ouvrages d’arts. Il collabora en particulier avec le Ministère de la Justice et l’administration pénitentiaire pour laquelle il réalisa une dizaine de prisons en France au cours des années 1960.

Enseignant à l’École nationale supérieure des beaux-arts en tant que chef d’atelier de 1953 à 1971, il fut élu président de l’Académie d’architecture entre 1970 et 1973, et de l’Académie des beaux-arts en 1983.

Parmi ses réalisations les plus connues figurent donc, outre cette église dans laquelle il fut très exceptionnellement inhumé, les prisons de Gradignan, Muret et Fleury-Mérogis ; le Palais des congrès et hôtel Concorde-Lafayette de Paris, ou encore l’aéroport de Lyon-Saint-Exupéry.

Sa dalle très sobre porte uniquement pour épitaphe Hanc Dei domum concepit (C’est cette maison là de Dieu qu’il a conçue).


Merci à Nicolas Badin pour les photos.


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samedi 29 octobre 2022

Je suis en train de remettre à jour toutes les rubriques qui listent le plus exhaustivement possible le patrimoine funéraire de tous les départements. Tous les cimetières visités par moi (ou par mes contributeurs) y sont portés, mise-à-jour des couleurs qui n’étaient pas très claires dans les versions précédentes (le noir apparaissait vert), rajout de tombes depuis les visites, photos de tombes manquantes... N’hésitez pas à les consulter pour y trouver la version la plus globale du patrimoine. Ces rubriques représentent les listes les plus complètes que l’on puisse trouver sur le net du patrimoine funéraire français.

Contrairement aux articles, vous ne pouvez pas interagir sur les rubriques : aussi, si vous avez une information nouvelle à apporter sur un département, merci de laisser votre message en indiquant clairement le département et la commune concernée sur un article dédié uniquement à cela : Le patrimoine funéraire en France : classement par départements

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vendredi 14 février 2014

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