Au milieu des années cinquante une avenante jeune femme blonde rend visite à un dieu vivant du théâtre et du cinéma, vers Ramatuelle. Dans le jardin elle tape dans l’oeil d’un adolescent qui prend le soleil. Un début d’amours macroniennes avant l’heure ! Il dix ans de moins qu’elle, et bientôt il l’épousera ! Il est le beau-fils de Gérard Philipe, sa mère l’a eu de son premier mariage.
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La jolie jeune femme vient de disparaître à 90 ans, elle s’appelait Yvonne Baby, illustre figure du Monde , et qui y créa le service culture, qu’elle dirigea la première. Avant d’être virée dans les années 80, pour crime d’opacité dans ses choix élitistes un peu avant-gardistes. En fait, ceux qu’elle décrivait comme des bébés-requins, dans ses souvenirs, guignaient sa place ! Elle cite les jeunes embauchés ambitieux, comme Thomas Ferenczi...
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Avec Alain Fourcade (1939-2013) elle aura eu deux fils, puis celui-ci trouva une jeunesse plus jeune ! Désenchantement d’Yvonne, mais bon, elle aura au final enterré son ex jeune époux ! Belle-fille de Georges Sadoul, je ne sais si elle le rejoindra dans les Yvelines, ou son père Jean Baby, au Père Lachaise, je crois, dont elle décrivit l’enterrement entre chiens et loups, au milieu d’une maigre assistance de maoïstes, alors que Georges était enterré avec les honneurs d’un maréchal soviétique.
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La tâche. Sur la robe blanche. Envoyée au festival de Cannes en 1967, elle flingue « L’Incompris » de Luigi Comencini, comme le font ses collègues. Dix ans plus tard, on redécouvre le film, qui se révèle être un chef d’oeuvre ! On ne peut pas étourdir de sa grâce ses contemporains (Voir l’hommage ému à ses jambes, de Gilles Jacob, ces jours-ci) et se concentrer sur l’émotion contenue d’un orphelin de Florence qui va se tuer !
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