SEGALEN Victor (1878-1919)

cimetière de Huelgoat (29)
samedi 20 août 2011
par  Philippe Landru

Médecin de la Marine, il fut affecté en Polynésie française où il resta de 1903 à 1904. De ce séjour, Ségalen tira Les Immémoriaux (publié sous le pseudonyme Max Anélys), considéré comme le premier roman ethnographique jamais écrit. De retour en France, il s’intéressa à la Chine, passa l’examen d’interprète et partit en 1909 en Chine, où il resta cinq ans. De retour à Paris, Ségalen en revient chargé d’une mission archéologique officielle financée par l’Institut de France : l’expédition Ségalen-Lartigue-De Voisins, consacrée aux monuments funéraires de la dynastie des Han, partit en 1914 mais se vit interrompue par la guerre.

Frappé par la dépression, on le retrouva en mai 1919 au pied d’un arbre de la forêt de Huelgoat. Blessé à la jambe, il semble s’être fait un garrot de fortune qui n’a pas suffi. A ses côtés, on retrouva un exemplaire de Hamlet. Après coup, en 1934, l’État français inscrivit son nom sur les murs du Panthéon en tant qu’« écrivain mort pour la France pendant la guerre de 1914-1918 ».

L’oeuvre de Ségalen, mêlant poésie et ethnographie, est quasiment entièrement consacrée à l’Océanie et à la Chine. Un chêne est, selon ses volontés, placé au pied de sa tombe, recouverte d’une épaisse dalle de granit à peine équarrie.

Avec lui repose son fils, le footballeur international Yvon SEGALEN (1906-2000), qui joua en équipe de France à trois reprises en 1929.


Merci à Claude Schwab pour la photo


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