DOUARNENEZ (29) : cimetière de Ploaré
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A l’origine, Ploaré était une commune indépendante qui ne fut rattaché à Douarnenez qu’en 1945. Ancien cimetière de la commune, il possède donc des tombes anciennes.
Son entrée monumentale encadre son monument aux morts de la Première Guerre mondiale, oeuvre d’Émile Armel-Beaufils.
- Wikipedia
Curiosités
Trois aviateurs britanniques dont l’appareil, un Lancaster nommé "Dark Victor", s’écrasa dans la baie de Douarnenez, le 5 août 1944, sont inhumés dans ce que les locaux appellent désormais la "tombe des Anglais".
Quelques oeuvres d’art, la plus notable étant le gisant d’un curé.
Célébrités : les incontournables...
René Théophile LAËNNEC
Noël ROQUEVERT
Dans ce cimetière repose également le maître timonier Eugène Gonidec, qui fut le seul membre de l’équipage du Pourquoi pas ? du commandant Charcot a avoir survécu au naufrage.
Nous ne présenterons pas ici, comme à l’habitude, les personnalités ayant une notoriété locale qui reposent dans ce cimetière. Au regard des différentes sources pouvons nous néanmoins citer le pêcheur de langouste Pierre Pernès, le résistant Jean Turmeau, l’aviateur mort au combat Marcel Le Bihan, le sauveteur Jacques Le Du...
... mais aussi
Corentin CELTON (1901-1943) : syndicaliste issu du milieu hospitalier, résistant communiste pendant la guerre, il fut condamné à trois ans de prison. Incarcéré à Clairvaux, puis transféré à Fresnes par la Gestapo, il fut finalement jugé une seconde fois, condamné à mort, puis fusillé au Mont Valérien. Par décret (1945), son nom fut donné à la maison de retraite des Petits-Ménages où il travaillait (devenu depuis hôpital Corentin-Celton), ainsi qu’à la station de métro sur la ligne 12 qui la dessert (ce qui explique que son nom ne soit pas totalement oublié). Peu avant de mourir, Corentin Celton écrivit ces quelques mots qui figurent sur l’une des plaques de sa pierre tombale : « J’ai lutté pour un monde meilleur, et cela restera ma fierté. Il ne me coûte pas de mourir puisque j’ai la certitude que la France vivra ».
Le peintre Louis Marie DÉSIRÉ-LUCAS (1869-1949), fils d’un breton et d’une créole, qui fut élève de William Bouguereau et de Tony Robert-Fleury. D’abord portraitiste, il devint rapidement un paysagiste breton, particulièrement attaché aux littoraux, et fut fortement influencé par Cézanne. Il entra à l’Académie des beaux-arts de l’Institut de France en 1943. Avec lui repose sa seconde épouse, Marie RÉOL (1880-1963), qui fut peintre également.
Jean-Marie LE BRIS (1817-1872) : marin et armateur breton, il inventa, au milieu du XIXe siècle, une "barque ailée" inspirée de la manière de voler des albatros. Le "vol plané" qu’il accomplit, à partir d’une hauteur et à une date inconnue située entre 1858 et 1861, en fait le pionnier de l’aviation. Son petit obélisque est ornée d’un médaillon en bronze.
Jean MARIN (Yves Morvan : 1909-1995) : si son nom n’est pas forcément connu, sa voix l’est de tous, tant elle est aujourd’hui irrémédiablement associée à notre patrimoine sonore de la Seconde Guerre mondiale. Il fut effectivement l’une des voix de la France libre sur l’antenne de la BBC, dans la célèbre émission écoutée clandestinement de l’autre côté de la Manche, Les Français parlent aux Français. En 1944, il intégra la deuxième division blindée qui libéra Paris le 25 août. Après la prise de Rennes, il fut chargé du redémarrage de Radio Bretagne et en fut nommé directeur par le Général de Gaulle. Il participa également à la naissance du quotidien Ouest-France en succession de L’Ouest-Éclair. Il fut l’un des fondateurs de l’AFP, qu’il dirigea de 1957 à 1975.
Joséphine PENCALET (1886-1972), héroïne de la grève des sardinières de 1924-1925, fut élue en 1925 à Douardenez en qualité de conseillère municipale sur la liste du communiste Daniel Le Flanchec, dans cette ville qui fut la première municipalité communiste de France. Les femmes n’étant pas encore pourvues de droit de vote en cette époque (et encore moins celui d’être élue), le scrutin fut tout bonnement invalidée.
Le peintre de marines Gaston POTTIER (1885-1980)
Jakez RIOU (1899-1937) : écrivain d’expression bretonne, on lui doit des poésies en breton dans diverses revues, des pièces de théâtre et des romans. Il participa en 1925 aux débuts de la revue Gwalarn, revue de création littéraire entièrement en breton. Son chef-d’œuvre est un recueil de nouvelles, Geotenn ar Werc’hez (l’Herbe à la Vierge, 1934).
Merci à Nicolas Badin pour les photos. Merci à Didier Troonbeeckx pour la photo du gisant Bogat.
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