VIRY-CHÂTILLON (91) : ancien cimetière
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L’église Saint-Denis domine le vieux Viry depuis le XIIe siècle. La commune est parvenue à conserver son vieux cimetière paroissial (là où tant d’autres les détruisaient) même si les habitants de la ville ne s’y font plus inhumer depuis l’ouverture du nouveau cimetière, en 1902. Quelques sépultures plus récentes s’y trouvent cependant : elles sont celles des membres du clergé désireux de reposer près de l’église.
Chose plus étonnante : parmi les quelques vieilles tombes ayant survécu, deux appartiennent à des personnalités dont le nom n’est pas encore tout à fait oublié :
Camille POLONCEAU (1813-1859) : ingénieur français des chemins de fer, il fut l’inventeur de la « ferme Polonceau », une technique de charpente, et le créateur du train impérial de Napoléon III. Directeur de la compagnie du chemin de fer de Strasbourg à Bâle de 1842 à 1847, il fut également le constructeur du Chemin de fer de Paris à Orléans. On lui doit encore le Manège Rochambeau à Vendôme.
Le mathématicien Louis-Benjamin FRANCOEUR (1773-1849), qui devint en 1809 le premier titulaire de la chaire d’algèbre supérieure à la Faculté des sciences de Paris. Il joignit à son cours d’algèbre des leçons sur la géodésie et le calcul des probabilités. À la chute de Napoléon en 1815, il fut écarté de l’École polytechnique pour ses opinions politiques, et les chaires de mathématiques transcendentes furent supprimées dans les lycées. Il consacra alors tout son temps à l’enseignement à la Faculté et à des travaux de vulgarisation scientifique. En 1842, il fut élu membre libre de l’Académie des sciences. Il fut également maire de la commune de Viry-Châtillon, ce qui explique sa présence ici.
Merci à Michel Vue pour les photos.
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