CROISSET Francis de (Franz Wiener : 1877-1937)
par
Issu d’une famille juive allemande, il s’installa à Paris en 1897 et se fit naturaliser (il choisit le nom de Croisset qui était le nom du village d’où Gustave Flaubert datait les volumes de sa correspondance). Élégant, brillant, mondain, il inspire à Marcel Proust la métamorphose de Bloch en Jacques du Rozier dans À la recherche du temps perdu. Auteur de comédies audacieuses, il collabora au théâtre avec Robert de Flers après le décès de Gaston Arman de Caillavet en 1915.
Parmi leurs oeuvres les plus connues figurent la pièce Les vignes du seigneur ou encore le livret de Ciboulette, l’opéra de Reynaldo Hahn.
Dans ce caveau reposent également :
sa belle-mère, Laure Marie Charlotte de Sade, par son mariage comtesse Adhéaume de CHEVIGNÉ (1859-1936), arrière petite-fille du célèbre marquis de Sade. Elle est une des figures de la vie mondaine et aristocratique parisienne de la fin du XIXe siècle, et l’une des inspiratrices de Marcel Proust, qu’elle n’appréciait pas particulièrement, pour le personnage d’Oriane de Guermantes dans À la recherche du temps perdu. Elle fut la grand-mère de la poétesse Marie-Laure de Noailles et de l’homme politique et Compagnon de la Libération Pierre de Chevigné.
son fils, le patron de presse Philippe WIENER de CROISSET (1911-1965), qui dirigea Marie-Claire.
Il est à noter que sur sa tombe, Francis de Croisset est indiqué né en 1876. Beaucoup plus insolite, la mention sur ce même caveau de Gustave Daudin, « notre serviteur », signe du paternalisme d’un autre âge.
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