12 mars 2008
Objet : LA VILLETTE.
Monsieur,
Après avoir lu vos lignes sur le cimetière de La Villette, je vous envoie, pour votre documentation, quelques précisions relatives au cimetière de La Villette et aux tombes Quintainne qui y subsistent :
François Jean Baptiste Quintainne (ca1792 - 24/10/182) dont vous citez la tombe, habitait 18 Grande rue à la Villette dont il était conseiller municipal.
D’une fratrie de sept enfants, il était frère de mon arrière-arrière grand mère Marie Jacques Quintainne (19/10/1790 - 15/11/1859) épouse de Noël Jean Lalonde (1789 - 03/07/1868) inhumée un peu plus loin avec son mari dans le cimetière (n° 52 du cadastre, concession perpétuelle 8P du 15/11/1859, 1ère division, 6ème ligne, n° 6). Marie jacques et Noël Jean s’étaient distingués à La Villette par la naissance de dix sept enfants…
A l’origine, les Quintainne de la Villette sont issus de Cyprien Quintainne, maître jardinier Grande rue du Faubourg Saint Denis à Paris au début du 18ème siècle, dont les fils Jean Pierre, également maître Jardinier 96 rue du Faubourg Saint Laurent où il mourut le 09/05/1803, et Charles cultivateur à La Villette ou il décéda le 15/06/1809 comptèrent parmi les notabilités de la paroisse Saint Laurent puis de la Villette.
Fils de Jean Pierre Quintainne et père de François Jean Baptiste, dont vous citez la tombe, et de Marie Jacques, Jean Baptiste Quintaine (1768 - 27/04/1819), cultivateur et nourrisseur à La Villette où il habitait 6 rue Notre Dame, en fut après la Révolution Conseiller Municipal (avant son fils) - membre du Comité de Bienfaisance et Commissaire répartiteur des contributions.
L’actuelle avenue Segretan a d’ailleurs porté un temps le nom de Quintainne en souvenir de l’un d’entre eux, avant son nom actuel.
Quant à l’actuel cimetière, il ressort des archives de la Ville de Paris qu’il aurait pour partie été créé sur un terrain acquis auprès de la famille Quintainne.
On ne sera pas surpris de trouver la tombe de François Jean Baptiste Quintaine, mort en 1829 dans ce cimetière ouvert en 1828
Par contre, il est plus surprenant de trouver, immédiatement face à cette tombe, la sépulture plantée d’arbustes de son père Jean Baptiste Quintaine, mort le 25/04/1819 ( soit neuf ans avant l’ouverture du cimetière) et de sa mère Marie Geneviève Arnoult (décédée le 15/02/1841).
Le registre du cimetière - en assez mauvais état il est vrai - mentionne leur sépulture (1ère division, cadastre n° 11) en tant que concession perpétuelle accordée en 1819… c’est à dire alors que le cimetière n’était pas encore ouvert. En revanche, on n’y trouve aucune confirmation de l’inhumation de Jean Baptiste Quintainne, pas plus que de celle de Marie Geneviève Arnoult.
Ce faisant, subsistait bien sur le carré de la tombe, voici une vingtaine d’années, un fragment de stèle brisée - disparu entre-temps - où s’inscrivaient les lettre « taine » (fin du nom Quintainne) et « noult » (fin du nom Arnoult).
Je n’ai pas d’explication à cette étrangeté, sinon qu’il pourrait s’agir d’un transfert effectué après coup depuis l’un des anciens cimetières, peut être avant qu’il soit démoli.
Il est dommage que disparaissent peu à peu les tombes les plus anciennes de ce cimetière qui, groupant des gens qui étaient tous plus ou moins cousins, était à l’origine presque un cimetière villageois de famille (Familles Arnoult, Auvry, Chotard, Cottin, Coursière, Lalonde, Larcher, Lezier, Michel, Morin, Rainteau, Ruault, Quintainne, Toffier, Trottin).
Recevez l’assurance de ma considération distinguée.
Jean LEVANTAL
5, rue Coq Héron,
75001 Paris
e-mail : darelkheir@yahoo.
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