A la veille d’une rencontre décisive de jeu de balle au pied opposant la France au Pérou à Ekaterinbourg en Russie, il y en a un qui repose d’un sommeil éternel au fin fond de l’Essonne que l’évocation de ce nom aurait fait frémir tant ce lieu a marqué sa famille.
Constantin Melnik (1927-2014) est enterré à Chalou-Moulineux, bled qui se mérite si on veut en trouver le cimetière ! C’est à Ekaterinbourg que le dernier tsar de Russie fut exécuté ainsi que sa famille, et aussi le médecin de la famille impériale, le docteur Botnik, dont une fille échappera aux aléas tragiques de l’histoire en se réfugiant en France, où elle aura un fils, Constantin Melnik.
C’est à ce brillant major de l’IEP que Michel Debré premier ministre confiera la haute main pour coordonner les services secrets durant la guerre d’Algérie. Il n’était pas vraiment gaulliste, ce qui lui permettra d’écrire des livres très intéressants sur la partie opaque de l’épopée finissante du Général. Le « Canard Enchaîné » divulguera son surnom : « Le SDECE tartare »…
Retiré du « Grand Jeu » (Ainsi on nomme les activités d’espionnage dans ce milieu trouble) il sera éditeur et pariera, en l’initiant, sur un jeune écrivain, para défroqué, Gilles Perrault, qui écriera le génial « Dossier 51 », vertigineux exercice épistolaire dont Michel Deville fera le plus grand film d’espionnage français.
Je pensais imparable un détail pour vite trouver la sépulture, et j’ai vu juste : Une grande croix orthodoxe à Chalou-Moulineux, ça détonne ! La mère de Melnik repose à Sainte-Geneviève-des-Bois, ce qui est d’un banal pour une russe…
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