GIRARDOT Annie (1931-2011)
par
Entrée au conservatoire de Paris après son baccalauréat et des études d’infirmière, elle y remporta le premier prix de comédie en 1954, année où elle intègra la Comédie-Française pour interpréter notamment La Machine à écrire, de Jean Cocteau, en 1956. Sur les planches, Madame Marguerite, pièce avec laquelle elle connut un triomphe en 1974, était son rôle fétiche, qu’elle reprit régulièrement jusqu’en 2002.
Parallèlement à sa carrière au théâtre, elle fit ses débuts au cinéma avec Treize à table d’André Hunebelle, en 1955. Après quelques films commerciaux, Rocco et ses frères, de Luchino Visconti (1960) lança véritablement sa carrière sur le grand écran. Jouant beaucoup, alternant grands rôles et films médiocres, elle s’illustra dans quelques rôles forts qui trouvèrent un écho dans la société de l’époque et qui lui valurent sa très grande popularité : Vivre pour vivre, Mourir d’aimer (sur l’affaire Russier) ou encore Docteur Françoise Gailland. Elle reçut en 1977 le César de la meilleure actrice.
Minée pas des problèmes personnels et financiers, l’actrice connut une traversée du désert avant de voir sa carrière relancée avec l’obtention en 1996 d’un César de la meilleure actrice dans un second rôle pour Les Misérables de Claude Lelouch, offrant au passage l’une des séquences les plus émouvantes de toute l’histoire des Césars. En 2002, elle obtint un troisième César pour son interprétation de mère étouffante dans La Pianiste de Michael Haneke.
En 2006, son avocat révéla qu’elle était atteinte de la maladie d’Alzheimer. Lorsque celle-ci empêcha définitivement Annie Girardot de jouer, cette dernière, très entourée par sa famille, quitta définitivement la sphère publique.
Elle repose auprès de sa mère au sein de la 49ème division, une division du cimetière jusqu’ici pauvre en célébrités contemporaines. Pour les plus taphophiles d’entre vous, sa tombe se trouve entre Préault et Tortoni !
Version définitive de la tombe fin 2015.
Retour vers le Père Lachaise
Commentaires