C’est dans le petit cimetière familial privé, attenant au cimetière communal de Saint-Pierre, que fut inhumé l’écrivain Michel de SAINT-PIERRE (Michel de Grosourdy de Saint-Pierre : 1916-1987).

Michel de Saint-Pierre est fils de Louis de Grosourdy, sixième marquis de Saint-Pierre, et d’Antoinette de Pechpeyrou Comminges de Guitaut.

Issu d’un milieu aristocratique (il était marquis de Saint-Pierre), il décida à l’âge de dix-huit ans, de partir pour Saint-Nazaire travailler en usine comme ouvrier métallurgiste. Il s’engagea ensuite quatre ans dans la marine, comme matelot de pont et combatit pendant la Seconde Guerre mondiale dans les forces navales, puis devint résistant.

Royaliste et catholique, défenseur de la messe traditionnelle, il collabora dans les années 50 à La Nation française. Aux éditions de la Table ronde, il assura les fonctions d’agent littéraire, de directeur de collection, de conseiller et aussi d’administrateur. Il fit partie des fondateurs du journal Présent en 1981.

Romancier prolifique, il défendit dans son oeuvre ses idées : ainsi, en 1964, en pleine période conciliaire, son roman Les Nouveaux prêtres, mit en scène le désarroi de certains catholiques surpris par les réformes liturgiques et pastorales de Vatican II. Un autre de ses romans à succès, Les Aristocrates, peignit la vie d’une certaine noblesse française, tiraillée entre tradition et modernité, sens du devoir et aspiration à la liberté.

Certaines de ses œuvres, comme Les Aristocrates, Les Nouveaux Aristocrates, Les Écrivains, La Mer à Boire, L’Accusée ont été adaptées pour la télévision et le cinéma. Celles-ci sont depuis relativement délaissées, peu d’entre elles ayant été rééditées depuis sa mort, survenue en 1987.

Il repose près de la dalle de ses parents, sous une simple croix : l’espace de ce petit cimetière est recouvert de végétation.