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mercredi 17 février 2010
par  Philippe Landru

Le columbarium : plaques remarquables

Cet article s’inscrit dans une série de six articles destinés à faire connaître le columbarium du Père Lachaise :
Le columbarium : présentation générale
Le columbarium : les personnalités de A à E
Le columbarium : les personnalités de F à L
Le columbarium : les personnalités de M à Q
Le (...)

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dimanche 1er août 2010 à 22h56

Et bien moi j’y suis passé aux Archives Nationales de Paris, dans le but d’en apprendre d’avantage sur Leïlah Mahi, et là deux charmantes bibliothécaires m’ont dirigé sur la bibliothèque « François Mitterand ». Et j’ai ainsi pu retrouver les deux ouvrages de Leïlah Mahi sur... Microfiches !

À noter que ce système de lecture de microfiches n’est qu’un antique bazard de loupes grossissantes, assez mal foutu et tout juste digne des appareils à diapos des années 50 : les images rendues sont floues et l’utilisation de l’engin est fort mal aisée. À notre époque de l’informatique et d’Internet c’est un comble que l’on se retrouve encore confronté à des trucs comme cela ! C’est un peu comme si demain vous commandez un taxi par téléphone, et que l’on vous envoie un Taxi de la Marne de 1914 pour votre trajet...

Mais revenons à notre sujet : l’oeuvre littéraire de Leïlah Mahi, ou ce qui nous est resté d’elle en dehors de sa plaque de columbarium. Ces deux livres écrits par Leïlah Mahi qui sont de facture semblable l’un par rapport à l’autre, ne sont en fait que deux romans d’amour, malgré leurs titres à l’aura de mystère : l’un c’est « en quête du bonheur » et l’autre surtout qui peut faire penser à un livre d’ésotérisme : « la prêtresse sans dieu ». Livres où l’on retrouve les mêmes protagonistes tout au long des deux récits (qui ne semblent n’en faire qu’un...) Deux romans d’amour qui rappellent surtout ceux produits par « la Collection Arlequin » dans leur style et genre « eau de rose »... Grosso modo, Leîlah y parle d’une jeune femme (elle ?) qui s’ennuie sur une plage du Deauville des années 1925-30, pendant que son amoureux un certain Alain (un jeune et riche oisif) est plus préoccupé lui par les performances de sa chère automobile... Bref nous sommes en présence d’un récit en deux parties et sans grand intérêt où évoluent nos protagonistes tant aisés que superficiels... Le genre de bouquin à deux sous, aussi vite lu et jeté, qu’oublié... Vous savez, ce genre de truc acheté dans une gare et qui n’a pour vocation que de vous faire paraître votre voyage en train moins long, mais qui n’a certainement pas l’ambition de faire partie un jour des « Classiques »...

Maintenant, on peut savoir pourquoi Leïlah Mahi est aujourd’hui bien oubliée, ou tout au moins s’en douter : n’aurait-elle été qu’une « poseuse » , comme on peut le penser à la vue de sa photo... Cette photo funéraire, où elle semble nue (si l’on regarde celle-ci bien en détail) excepté son turban inattendu sur la tête d’une européenne (dans ses livres elle ne fait pas allusion a des hypothétiques origines orientales) Turban qui lui lui donne cet air, plutôt vaniteux, de femme déguisée en ce qu’elle n’était pas : une artiste et une orientale... Et surtout, était-elle aussi superficielle que ses deux bouquins semblent le laisser supposer... N’était-elle en fait qu’une jeune femme qui se mourait d’ennui (avant de mourir tout court) parce que trop protégée par trop d’aisance matérielle dans son milieu social feutré et fortuné... Jeune femme qui pour tromper son oisiveté, aurait inventé son personnage de Leïlah Mahi et se serait fabriqué une vocation artistique et littéraire, vocation tant usurpée qu’illusoire ? Vocation littéraire qu’elle aurait tentée d’entretenir avec deux petits bouquins probablement publiés à compte d’auteur et de façon confidentielle parce que trop peu intéressants pour être considérés comme de la vraie littérature et dignes d’être retenus par la postérité, même pour des lecteurs de 1930...

Alors, qui était vraiment Leïlah Mahi ? Cette belle jeune femme du début des années 30 qui semblait tant aimer jouer à l’orientale et à l’écrivaine... Et bien, ma recherche à la Bibliothèque Nationale ne m’a apporté aucune réponse ! En effet tout ce qui semble être resté de cette mystérieuse Leïlah Mahi (probablement un pseudo) est contenu dans ces deux petits livres gentils mais sans aucun intérêt pour quelqu’un qui n’en a rien à faire des snobs du Deauville des années 30... Et dans cette bibliothèque, comme nul part ailleurs, Il n’existe de fiche biographique de Leïlah Mahi qui aurait pu m’éclairer dans ma recherche : qui était vraiment Leïlah Mahi ? où a t-elle vécu et comment ? et surtout pourquoi est-elle morte si jeune ?

J’ignore si cette Leïlah Mahi a réussi sa courte vie, et à satisfaire son ambition littéraire (pour cette dernière question je pense que non...) Mais une chose est sure, Leïlah Mahi, quelle que fut sa vie, a en quelque sorte réussi sa mort en devenant la légende la plus troublante du Columbarium du Père-Lachaise ! Combien de promeneurs intrigués par cette photo de fausse orientale depuis ce 12 Août 1932 ? Après tout n’est ce pas l’ambition de tous ceux et celles qui se livrent à la Littérature de devenir des légendes ?

PS : si quelqu’un en sait plus que moi sur Leïlah Mahi, je l’invite vivement à se faire connaître en nous faisant part de ses découvertes tout en me répondant sur ce site (à condition que tout ce qui sera écrit soit véridique ! Preuves à l’appui...)

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