GARAT Henry (Emile Garassu : 1902-1959)
par
Issu du monde du spectacle, il débuta, comme Jean Gabin, dans les revues de Mistinguett où il fut boy. À l’avènement du parlant, son expérience du chant fut déterminante : il tourna durant dix ans dans les meilleures réussites commerciales des années trente, partageant souvent l’affiche avec Lilian Harvey. Si Henri Garat ne se produisit pas dans des œuvres de très grande qualité, il y chanta et y sourit beaucoup. Il fut la coqueluche de milliers d’admiratrices souvent hystériques : du jamais vu jusqu’à cette époque en France.
Chanteur de charme, il enregistra plusieurs morceaux tirés de ses films qui ne sont pas tout à fait oubliés : on citera Avoir un bon copain, J’aime les femmes, ou encore Un mauvais garçon (du film du même nom), chanson qui fut ensuite reprise par de nombreux chanteurs dont Renaud.
Il disparut soudainement du monde du spectacle : le travail intensif, mais aussi l’alcool, la drogue et les rixes (il perdit un oeil lors de l’une d’entre-elles) eurent raison de lui. Il travailla dans un cirque, tenta de tenir un restaurant (ce fut un échec). N’ayant pas su faire des économies à une époque où la protection sociale n’existe guère, il mourut sans un sou.
Retour vers le Père Lachaise
Commentaires