AVON (77) : cimetière
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Le cimetière d’Avon se trouvait initialement autour de l’église Saint-Pierre. Sous Charles X, pour des raisons de place et de salubrité, il fut d’abord transféré au fond de la rue de Condé avant d’être installé en 1880 au bout du chemin des Bellingants au lieu dit « les garennes d’Avon », où il se trouve actuellement.
Curiosités
Saluons la municipalité d’Avon qui a fait placer, à coté de chaque tombeau notable, une petite plaquette biographique. Un plan à l’entrée du cimetière présente en outre leur localisation.
Une croix datant de 1880 marque l’existence du "nouveau cimetière".
La tombe de Catherine Dussaut est ornée d’un médaillon en bronze par Aimé Millet.
Plusieurs sépultures sont ornées de médaillons en bronze de Pierre Vaudrey, qui repose dans le proche cimetière de Fontainebleau.
Célébrités : les incontournables...
Aucune
... mais aussi
Le peintre Pierre Adrien ARCHENAULT (1824-1889), dont la tombe bancale menace de s’effondrer.
René DOMMANGE (1888-1977) : avocat de formation, il devint éditeur de musique dans le sillage de son cousin Jacques Durand, inhumé avec lui. Il entra en politique et fut élu en 1932 député de Paris. Approuvant la remise des pleins pouvoirs au maréchal Pétain, chargé de présider le Comité d’organisation des industries et commerces de la musique, il fut un collaborationniste convaincu et participa à des rencontres officielles avec des officiels nazi, notamment à un voyage de musiciens français organisé par les services de Joseph Goebbels, à Vienne, en décembre 1941. Il soutint Joseph Darnand. Membre de la Milice, il fut décoré de la francisque. La Libération mit fin à ses activités politiques. René Dommange repose dans le caveau Durand : il y fut rejoint en 1979 par son épouse, Lola Dommange, qui légua le vaste domaine hérité d’Auguste Durand à la commune d’Avon.
L’organiste Auguste DURAND (1830-1909), qui étudia avec François Benoist et pratiqua l’orgue à Saint-Ambroise, puis à Sainte-Geneviève, Saint-Roch et Saint-Vincent de Paul. Parallèlement, il devint critique musicale et compositeur (Chaconne, Valse pour piano). Avec Louis Schönewerk, facteur de piano, il fonda la société Durand-Schönewerk & Cie en décembre 1869 et s’établit au 4, place de la Madeleine. La maison Durand devient experte dans la publication des œuvres de grands compositeurs français, mais publia également les éditions françaises des oeuvres de Richard Wagner. Avec lui repose son fils et successeur Jacques DURAND (1865-1928), qui organisa des concerts pour faire connaître la musique nouvelle. Dans le même caveau repose son cousin, René Dommange.
Georges GURDJIEFF (1877 ?-1949) : ésotériste d’origine arménienne, au passé totalement inconnu, il recruta autour de lui à Moscou des disciples issus de l’ésotérisme qui se structurèrent en Institut pour le Développement Harmonique de l’Homme. Fuyant la révolution bolchévique, d’abord au Caucase, puis en Turquie, il s’installa finalement à Avon. Admiré par plusieurs figures, particulièrement anglo-saxonnes (dont Katherine Mansfield), il est vu par d’autres comme un énième gourou de secte. Sa tombe est bornée par deux menhirs.
Katherine MANSFIELD (Kathleen Beauchamp : 1888-1923) : écrivaine et poètesse néo-zélandaise, proche de D.H Lawrence et de Virginia Woolf, elle puisa son inspiration tout autant de ses expériences familiales que dans ses nombreux voyages et contribua au renouvellement de la nouvelle (The Garden party, At the bay, Miss Brill...). Elle tint également toute sa vie un Journal publié après sa mort. Atteinte de la tuberculose, elle mourut dans l’Institut Gurdjieff où elle était allé chercher la guérison.
La statuaire Blanche MORIA (1859-1926), ancienne élève de Chapu, Mercié et Chaplain, auteur de plaques en bronze d’une très grande finesse. Sa tombe, derrière le monument aux morts, est ornée d’une statue de femme en pierre.
René NICOLY (1907-1971) : ancien chef du service des orchestres des éditions Durand, il créa durant l’Occupation les Jeunesses Musicales de France. Le projet s’inscrivait alors pleinement dans la politique de Vichy de promouvoir le répertoire français et visait également à structurer pour mieux la contrôler la jeunesse. Il fut en 1969 un éphémère directeur de l’Opéra de Paris.
Le peintre symboliste Carlos SCHWABE (1866-1926) qui se fixa à Barbizon. Peintre décorateur, il produisit un grand nombre de fleurs stylisées pour des papiers peints. Autodidacte doué d’une sensibilité névrotique, il ne connut aucune formation académique à l’exception de l’école des arts industriels de. Visionnaire, mystique et éminemment solitaire, il devint un des plus brillant auxiliaire du Sar Péladan. Son art du dessin et son idéalisme lui valurent de devenir un illustrateur renommé (les Fleurs du Mal, Le Rêve...). La perfection de son graphisme le situe comme un précurseur de l’Art nouveau, et comme un des symbolistes les plus personnels.
L’abbé Camille VAYER (1881-1944), curé d’Avon, qui fonda en 1936 les « Cerfs d’Avon », société proposant une préparation militaire et des cours de gymnastique. Il fut également l’auteur d’une monographie remarquée sur Avon. Il fut assassiné le jour de la libération.
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