JEHAN-RICTUS (Gabriel Randon : 1867-1933)
par
Poète français, il connut une jeunesse difficile qui l’amena à fréquenter beaucoup la rue et les vagabonds. Il survécut de petits métiers et fréquenta la Bohème de Montmartre, écrivant des poèmes qu’il publiait dans des revues. Puis lui vint l’idée de composer des poèmes où un clochard s’exprimerait dans le français populaire de l’époque : il se produisit dès lors dans les cabarets où il rencontra le succès.
En 1897 parut en souscription son premier recueil, qui demeure le plus connu : Les Soliloques du pauvre. Il vécut dès lors de diverses ressources : droits d’auteurs, subsides publics et privés. Il ne publia plus rien à partir de 1914.
Sa tombe a pour épitaphe des vers issus de son poème Déception :
Voui, dormir... n’ pus jamais rouvrir
Mes falots sanglants su’ la Vie,
Et dès lorss ne pus rien savoir
Des espoirs et des désespoirs,
Qu’ ça soye le soir ou ben l’ matin,
Qu’y fass’ moins noir dans mon destin,
Dormir longtemps... dormir... dormir !
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