MILOSZ Czeslaw (1911-2004)

église Na Skalie des pauliniens de Cracovie
mercredi 31 décembre 2008
par  Philippe Landru

C’est à Vilnius que Czeslaw Milosz passa la plus grande partie de son enfance et de sa jeunesse. Il poursuivit des études de droit, fonda, avec un groupe de poètes, la revue Zagary, et publia, à 22 ans, son premier recueil : Poèmes sur le temps figé. A 23 ans, il reçut le Prix littéraire de l’Union des écrivains polonais : on voyait déjà en lui une des figures marquantes de la pensée et de la littérature de son pays. En 1933, il perdit le poste qu’il occupait à la radio et partit pour Varsovie. C’est dans la capitale polonaise qu’il mit son talent au profit de la Résistance. Juste après la guerre, il représenta la Pologne dans les Ambassades de Washington, puis de Paris. Il rompit cependant très vite avec le pouvoir communiste, et demanda l’asile politique à la France. C’est là qu’il écrivit son essai le plus connu La Pensée captive, analyse prémonitoire sur la complicité de l’intelligentsia européenne avec le stalinisme. A partir de 1960, il enseigna la littérature slave à l’Université de Berkeley, tout en poursuivant son oeuvre. Une oeuvre, avant tout poétique, marquée à la fois par le religieux et le souci de l’individu, et hantée par les plus grandes tragédies du XXe siècle. Une oeuvre pour laquelle il reçut, en 1980, le prix Nobel de littérature.

Cela faisait deux jours qu’il avait été inhumé lorsque j’ai pris cette photographie de sa tombe.


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