FALUDY György (1910-2006)
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Né dans une famille juive de Budapest, György Faludy se fit connaître dans les années 30 grâce à ses traductions du poète français François Villon. En 1938, il quitta la Hongrie et l’antisémitisme latent de ses compatriotes. En 1950, lorsqu’il revint dans son pays, il fut arrêté pour des raisons factices mais surtout à cause de ses idées et de son opposition ferme à Staline. Enfermé dans le camp de travail de Recsk, il continua d’écrire et demanda à ses compagnons d’infortune de retenir ses textes. Ainsi lorsqu’il sortit en 1953, il les récupèra et les fit passer à la postérité, de l’oral à l’écrit. Ces oeuvres étant censurées par le gouvernement, il décida de repartir et pendant 33 ans, il alla de pays en pays avant de se poser au Canada où il obtint la nationalité en 1976. Faludy publia une autobiographie en anglais Mes jours heureux en Enfer, mais celle-ci ne fut éditée en Hongrie qu’en 1989, soit 27 ans plus tard. Ce roman était le précurseur de la dénonciation des goulags soviétiques durant la guerre froide. En 1994, cinq ans après son retour en Hongrie, il reçut le plus prestigieux des prix, celui de Kossuth.
Il est pour les Hongrois une grande figure de la littérature contemporaine.
Merci à Marie B. pour la photo.
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