GRÉGOIRE Abbé Henri-Baptiste (1750-1831)

Cimetière Montparnasse puis Panthéon
vendredi 22 août 2008
par  Philippe Landru

Ordonné prêtre en 1774 ou 1775, il se fit remarquer en 1788 par un écrit intitulé Essai sur la régénération physique, morale et politique des Juifs, ouvrage prônant la tolérance civile et religieuse. Elu député du clergé aux Etats-Généraux, il fut un des membres du clergé qui prêta le serment du jeu de Paume, et qui contribua par la suite à la réunion du bas clergé au Tiers-état
En 1790, il devint président de la société des Amis des Noirs, et il fut, en décembre, le premier à voter la Constitution civile du clergé. Elu en 1791 évêque conventionnel du Loir-et-Cher, il siègea à la Convention et défendit avec persévérance la tolérance et la liberté. Promoteur de l’abolition de la royauté, il refusa de voter la mort du roi.

Membre du comité d’instruction publique, il prit une grande part aux créations de ce comité, tels l’Institut national, le Conservatoire des Arts et Métiers et le bureau des longitudes. Il fut à l’origine du décret du 28 septembre 1791 qui accordait aux juifs leurs droits. Il fut également un des principaux promoteurs du décret qui abolit l’esclavage le 4 février 1794.
Elu en 1795 membre du Conseil des Cinq Cents, il y siégea jusqu’en 1798. Il obtint que soit proclamée la liberté des cultes. En 1798, il fut nommé bibliothécaire de l’Arsenal. Membre du Corps législatif en 1800, il devint sénateur en 1801 : il fit partie de l’opposition, refusa d’accepter le Concordat, et vota contre le consulat à vie, l’établissement de l’Empire, et contre le rétablissement de la noblesse
Elu par le département de l’Isère en 1819 à la Chambre, son élection fut invalidée.

Inhumé au cimetière Montparnasse de Paris, il fut transféré au Panthéon en 1989. La croix de son tombeau fut transférée en 1990 à Embermenil (54), dont il était curé.


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