Un tombeau pour Joseph ?

Article issu de journalchretien.net - 18 mars 2008
jeudi 20 mars 2008
par  Philippe Landru

Quatre traditions de tombe de St Joseph.

En terre Sainte, dans les premiers siècles, personne ne se préoccupa d’identifier une éventuelle tombe du charpentier de Nazareth.

Quatre lieux ont été proposés pour le tombeau de Joseph : deux à Jérusalem, deux à Nazareth. Aucune tradition dans la durée n’est attestée sur aucun de ces lieux.

- A Jérusalem, c’est d’abord la vallée du Cédron, non loin des tombes d’Absalon, de Josaphat, de St Jacques et de Zacharie qui est proposée. La première attestation de cette tradition date de 670 lorsqu’un évêque de Gaulle, Arculfe, vient en pèlerinage et situe le sépulcre de St Joseph près de la tombe d’Absalon. Bède le Vénérable (720) reprend cette tradition d’Arculfe dans son ouvrage De locis sanctis.

La tradition semble avoir perduré puisque dans la moitié du 15ème siècle. Un dominicain, Felice Fabri, en pèlerinage à Jérusalem, écrit dans ses notes de voyage qu’à droite de la tombe d’Absalon on voit deux creux dans la roche : « On dit qu’il s’agit de deux sépulcres. Dans l’un d’eux a été enterré saint Joseph. »

Il est frappant de noter qu’aucun culte n’est mentionné au lieu supposé être le tombeau du chef de la famille de Nazareth.

- La seconde tradition est rapportée par un pèlerin du 16ème siècle, Greffin Affagart, qui situe le sépulcre de Joseph dans la vallée de Josaphat, près de la tombe de la Vierge Marie.

Aujourd’hui, une chapelle dédiée à St Joseph est la propriété des Arméniens orthodoxes. Cette tradition ne connaît pas d’autres attestations.

- Selon l’apocryphe Histoire de Joseph le charpentier, le père nourricier de Jésus est enterré à Nazareth. C’est de fait, la tradition la plus ancienne que nous ayons.

Dans la grotte de la Basilique de l’Annonciation, avant les travaux de restauration, il y avait un petit autel dédié à St Joseph adossé à celui de la Vierge et séparé par un mur. A l’ouest de la grotte, on a découvert en 1895 une mosaïque avec l’inscription de Konon. Tout près, on entrait dans une petite grotte, ornée de mosaïques, qui fut un sépulcre vénéré, comme l’indiquent les graffiti. Il semble cependant que ce soit le comte Joseph de Tibériade qui aurait été enterré en cet endroit. Il pourrait aussi s’agir du sépulcre de saint Konon qui fut martyrisé lors de la persécution de Dèce ou d’un diacre de la famille de Jésus.

- Enfin, un tombeau du 1er siècle découvert sous la maison des religieuses de Nazareth à quelques centaines de mètres de la Basilique de l’Annonciation pourrait bien être la sépulture du charpentier Joseph.
Les fouilles entreprises en 1884 par les religieuses elles-mêmes arrivées quelques années plus tôt dans la bourgade ont mis au jour les restes d’un église byzantine construite sur les vestiges du village des premiers siècles et particulièrement d’une petite maison. Sous cette maison, on découvrit une tombe hérodienne parfaitement bien conservée avec une pierre roulée qui bouchait l’entrée. Selon le témoignage des religieuses, à la fin du 19ème siècle, les habitants de Nazareth leur avaient répété à plusieurs reprises que le lieu qu’elles venaient d’acquérir était situé sur « la tombe du Juste ». Dans le Nouveau Testament, le terme de « juste » est attribué à Joseph le charpentier.

L’ensemble constitué par la maison, un puits adjacent et les vestiges qui les surmontent correspond bien à la description faite par Arculfe d’une église édifiée « au lieu où, jadis, se trouvait la maison dans laquelle le Seigneur notre Sauveur a été nourri. » Il n’est donc pas invraisemblable que ce site soit celui de la maison vénérée depuis l’antiquité comme celle de la sainte famille. En revanche, Arculfe ne dit rien d’un tombeau. Les souvenirs laissés dans la tombe par les croisés avant leur départ en 1187 attestent que le culte d’un saint s’est développé à cet endroit, mais il n’est pas certain que cette tradition remonte à la première génération chrétienne.


Commentaires

Logo de MARRY Ghislain - EVIGNY ( Ardennes )
Un tombeau pour Joseph ?
jeudi 16 décembre 2010 à 00h16 - par  MARRY Ghislain - EVIGNY ( Ardennes )

NOËL, JESUS : arnaque !

Dans dix jours, ce sera Noël, la fête de la Nativité pour les Chrétiens, la fête du solstice d’hiver ( et de la lumière qui revient) pour les non-croyants, la fête des enfants, des cadeaux, la fête de la paix pour les « Va-t-en-guerre ».

J’aimerais, Philippe, que vous remettiez les pendules à l’heure à ce sujet.

Jésus, le « sauveur de l’Humanité » ( pas le journal communiste !), est-il vraiment né le 25 décembre de l’an 1 ? (puisque l’année 0 n’existe pas, le « o » n’étant qu’un repère sur l’échelle du temps qui passe ! )
A-t-il réellement vu le jour -comme on me l’a appris au caté - dans cette étable près de Béthléem en Judée, au milieu des vaches, des porcs et des moutons ?
Pourquoi cet enfant au Q.I sûrement exceptionnel, est-il considéré comme un être extraordinaire, fascinant, une star, une icône pour des millions de personnes sur la Terre ?
Quel visage avait-il à l’âge adulte ? Ressemblait-il à un Hippy américain des années 70 ou à un arabe palestinien ? Quelle langue parlait-il ? A-t-il laissé des écrits personnels ?
Avait-il des copines ? ou était-ce un refoulé sexuel placide et austère ?

J’ai lu quelque part que c’est un pape qui, au 4ème siècle, avait fixé arbitrairement au 25 décembre la naissance de Jésus , afin d’étouffer peu à peu et balayer les rites païens festifs liés au culte du Soleil, imposant ainsi un mode de vie et de pensée, tout en en faisant commerce.
Dites donc, ça ne s’appelle pas de la dictature, cette manière d’agir ?

Un internaute qui ne croit qu’à sa bonne étoile !

Logo de MARRY Ghislain - EVIGNY (Ardennes)
dimanche 17 février 2013 à 18h50 - par  MARRY Ghislain - EVIGNY (Ardennes)

@Joana :

Bonsoir . Il suffit de taper sur votre clavier : « Date de naissance de Jésus », et vous aurez une réponse claire et nette à ce sujet !
D’autre part, l’excellente émission de télévision « L’ombre d’un doute », rediffusée à une heure tardive le lendemain de Noël, affirmait la même chose !
Personnellement , j’ai découvert cette vérité historique dans un ouvrage des éditions « Diderot » intitulé « Histoire des traditions françaises » !

Voilà donc trois références sérieuses, je pense, qui apportent de l’eau à mon moulin, ne vous en déplaise !

Un conseil : variez vos lectures, ouvrez votre esprit et ne vous laissez pas embrigader !
Cordialement.

Logo de Joana
dimanche 17 février 2013 à 17h49 - par  Joana

Cher internaute,
Bonne chance avec votre étoile !
Un petit conseil : cultivez-vous un peu plus, lisez quelques ouvrages d’histoire et d’archeologie, cela vous apprendra peut-être quelque chose de plus que le simple « lu quelque part » sur lequel vous appuyez vos croyances...

Brèves

Mise à jour et conseils aux contributeurs

samedi 29 octobre 2022

Je suis en train de remettre à jour toutes les rubriques qui listent le plus exhaustivement possible le patrimoine funéraire de tous les départements. Tous les cimetières visités par moi (ou par mes contributeurs) y sont portés, mise-à-jour des couleurs qui n’étaient pas très claires dans les versions précédentes (le noir apparaissait vert), rajout de tombes depuis les visites, photos de tombes manquantes... N’hésitez pas à les consulter pour y trouver la version la plus globale du patrimoine. Ces rubriques représentent les listes les plus complètes que l’on puisse trouver sur le net du patrimoine funéraire français.

Contrairement aux articles, vous ne pouvez pas interagir sur les rubriques : aussi, si vous avez une information nouvelle à apporter sur un département, merci de laisser votre message en indiquant clairement le département et la commune concernée sur un article dédié uniquement à cela : Le patrimoine funéraire en France : classement par départements

Merci et bonne lecture.

Qui est derrière ce site ?

vendredi 14 février 2014

Pour en savoir un peu plus sur ce site et son auteur :

- Pourquoi s’intéresser aux cimetières ?
- Pourquoi un site sur les cimetières ?
- Qui est derrière ce site ?