FERRÉ Léo (1916-1993)

Cimetière de Monaco

Issu de la bourgeoisie monégasque, il monta à Paris faire des études de droit et sciences-po ; il y expérimenta la vie de bohème avant que la guerre l’amène sous les drapeaux. Ce conflit fut pour lui le moment de sa formation musicale. En 1946, il joua au "Boeuf sur le toit" et signa son premier contrat. Commença alors l’époque de Saint-Germain avec Gréco, Vian, Sartre, Queneau..., il joua au ’Quod Libet’, aux ’ Trois Maillets’... En 1950, il enregistra son premier disque La Vie d’artiste, mais c’est la chanson Paris canaille qui fut son premier tube. Il signa alors à L’Odéon et s’attaqua à l’adaptation des poèmes d’Apollinaire. En 1958, il poursuivit ses adaptations de poésie avec Baudelaire et Aragon. Il signa aux éditions Barclay, et se retrouva au sommet avec plusieurs tubes : Paname, Jolie môme... L’année 1969 fut celle de la consécration avec plusieurs concerts et l’éternel C’est extra. Les années 1970 furent plus difficiles. Il composa moins et s’éloigna de Paris. En 1991, il enregistra son dernier disque Une saison en enfer. De son éducation chez les Frères du collège St-Charles de Bordighera, en Italie, il avait gardé un fort anticléricalisme et développa toute sa vie son sentiment anarchiste. Il est pourtant bien chez lui dans le très bourgeois et conventionnel cimetière de Monaco.

Commentaires

Papoum 3/08/2013 à 00:56

Une robe de cuir comme un fuseau
Qu’aurait du chien sans l’faire exprès

La suite résonne, mais je ne la connais plus. Tant pis pour moi ...

MARRY Ghislain - EVIGNY (Ardennes) 3/08/2013 à 21:31

Sacrilège, Philippe, de ne pas avoir cité dans votre article la célèbre chanson de Léo FERRE , décédé voici 20 ans , chanson intitulée "Avec le temps" !
Cette chanson mythique sortie en 1970, interprétée par de nombreux artistes internationaux, est arrivée en tête d’un palmarès établi en 2012 par 276 artistes contemporains de la variété francophone et 69 critiques !

A partir de 1990, le poète et auteur compositeur interprète, malade, sentant ses forces l’abandonner, terminait tous ses récitals par "Avec le temps" et il demandait au public de ne pas applaudir, disparaissant dans le silence vers le néant des coulisses, sans rappel !
Formidable et terriblement émouvant , non ?
Mille BRAVOS, Monsieur FERRE ! Vos chansons resteront gravées dans ma mémoire jusqu’à la fin de ma vie !

5/08/2013 à 09:11

oui mais une personnalité vraiment peu agréable révélée par le livre de sa fille !!!

Annick de la Villanelle 14/10/2014 à 19:52

J’étais une grande admiratrice de Léo Ferré (le mot est faible) et à sa mort j’ai souhaité quitter ma Picardie le temps d’un week-end pour aller me recueillir sur sa tombe que je savais être à Monaco.

J’ai dû chercher dans les dédales sous le soleil cuisant et j’ai été émue et surprise de me trouver devant une sépulture familiale très sobre et sans fleurs.

J’ai beaucoup chanté Paris-Canaille, Jolie môme, comme à Ostende, le temps du tango, Rotterdam, les amoureux du Havre etc. et toutes ses chansons de la première heure.

Pour moi Léo était le plus grand. Maintenant que les ans ont passé, j’évite de l’écouter car trop de souvenirs me submergent et je sais qu’entendre sa voix me plongera inévitablement dans le désarroi.

GAYER 11/11/2022 à 15:12

Souvenons nous de ce musicien qui a sût mettre merveilleusement en musique les poèmes de Verlaine, Rimbaud et Baudelaire, je ne me lasse pas d’écouter cette voix qui colle si bien aux textes.
Merci à Mathieu et aux éditions La mémoire et la mer de perpétuer son souvenir.

modération a priori

Attention, votre message n’apparaîtra qu’après avoir été relu et approuvé.

Qui êtes-vous ?
[Se connecter]
Ajoutez votre commentaire ici

Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.