Ploumanac’h est l’un des bourgs de la commune de Perros-Guirec. Le quartier de la Clarté s’est développé autour d’une activité précise : celle de l’extraction du granite rose, dont on trouve ici l’une des plus importantes carrières de France.
Le cimetière est récent. L’utilisation quasi-unique du granite rose pour les sépultures rend l’endroit étonnant à défaut d’être beau (les taphophiles savent bien que ces tombeaux, standardisés à outrance par les marbreries funéraires, vieillissent très mal) !
C’est ici que repose l’une des vedettes des années 70-80 : Thierry LE LURON (1952-1986). Remarqué pour ses talents vocaux en 1970 dans plusieurs émissions télé, il se lança rapidement dans l’imitation, étant l’un des pionniers dans ce domaine, devenant dans les années 80 une des figures télévisuelles les plus familières. Il apprécia particulièrement le monde politique, parodiant des figures comme Marchais, Barre, Giscard ou Mitterrand. Alice Sapritsch, Dalida et Line Renaud, qui étaient ses amies, firent également souvent les frais de ses sketchs.
Son dernier coup-d’éclat fut en 1985 son très médiatique mariage avec Coluche, parodiant celui d’Yves Mourousi qui devait avoir lieu le lendemain.
Il ne communiqua jamais en public sur son homosexualité, pas plus que sur le SIDA qui le terrassa prématurément (il faut dire qu’à l’époque, le sujet était tabou). Officiellement, il mourut d’un cancer des cordes vocales.
Commentaires
que dire de cette absence !!!! rien, sinon que de dire à Thierry : Bon vent sur cette magnifique BRETAGNE
Une question me taraude en lisant cet article...
Pourquoi dites-vous que ces tombeaux en granite vieillissent mal ?
Cordialement.
Thierry, bourré de talent...vous êtes parti bien trop tôt...
Je vous aimais, j’adorais votre si belle voix, la vôtre et vos imitations me font encore passer de très bons moments.
Je passe toutes les semaines devant votre sépulture et à chaque fois je ne peux m’empêcher de penser à cette chanson que vous chantiez si bien :
"-Nous nous reverrons un jour l’autre, si Dieu le veut..."
C’est bien triste la vie. Toi, si beau, si talentueux Thierry Le Luron, tu es parti trop vite. J’ai 18 ans mais je connais ta vie et ton époque par coeur et je regrette de ne pas t’avoir connu. Ton absence est une douleur à chaque instant. Je suis allée te voir dans ce petit cimetière en 2009 et mon prochain voyage sera le même. Cette fois, je ne viendrai pas les mains vides : je t’apporterai un beau bouquet de roses et je prierai pour toi. Aucun imitateur actuel ne t’a remplacé et je pense qu’aucun ni arrivera un jour. Tu représentait le talent et la grâce à l’état pur. Que ton âme aille au plus près des anges. Je t’aimerai toujours, n’en doute jamais. Marie D-L (Bretagne)
Plusieurs sources indiquent, comme le documentaire "un jour, un destin" que Thierry le Luron est mort à Paris, place de la Concorde, dans la suite qu’il occupait à l’Hôtel de Crillon. D’autres sources, par exemple Wikipédia, soutiennent qu’il s’est éteint la Clinique du Belvédère de Boulogne-Billancourt. Quelqu’un connaît-il la réponse à cette question ?
:’-(Pourquoi Daniel Varsano n’est-il pas entérré avec Thierry Le Luron dans cette belle tombe de granite rose ? Au moins, Pascal Sevran avait franchi le pas, et avait fait inhumer son compagnon avec lui. Il faut surmonter les tabous...
:-)exact, Pascal Sevran est bien inhumé à Saint-Pardoux (87), avec son amant Stéphane Chomont, et son pére. Il y en a qui sont plus ouverts d’esprits.
Il semblerait plutôt que ça soit Daniel Varsano qui ait révélé à la mort de Thierry Le Luron la nature de sa maladie. Il le fît à chaud, à des journalistes pressés venant d’apprendre le décès, ignorant que certains amis du fantaisiste (Line Renaud...) avaient décidé de maintenir une sorte d’embargo, une conspiration bienveillante et posthume du silence.
Varsano également en sursis semblant se moquer de ces vains enfantillages. Line Renaud entraîna Léon Schwartzenberg dans la dénégation officielle et mondaine, avec la fable du cancer de la gorge, ce qui pour un médecin sembla si gros que le "Canard Enchaîné" se gaussa de la duplicité du médecin, universitaire et homme politique, caution à deux balles d’un mensonge éventé tenant du secret de polichinelle.
Line Renaud a fini ses dernières années par admettre la vérité du Sida de l’intéressé.
:’-( il y avait Michel Polnareff qui s’était installé à l’hotel royal Montceau entre 1984 et 1989 pour montrer un caractére solidaire à la cause et être proche de son ami. Aprés, départ en Californie en 89.
Le Professeur Schwartzenberg n’a pas menti en employant le mot "cancer" au sujet de la maladie de Thierry Le Luron. On ne meurt pas du sida mais des suites du sida, qui détruit le système immunitaire, favorisant ainsi la production et la prolifération de cellules cancéreuses. Thierry Le Luron est bien mort d’un cancer du système digestif qui s’est propagé aux voies respiratoires, pour se généraliser totalement dans les derniers jours. Il a effectivement été transporté dans la nuit du mercredi 12 au jeudi 13 novembre 1986, de l’Hôtel de Crillon à la clinique du Belvédère, à Boulogne Billancourt. Il s’est éteint un peu avant l’aube. Conformément à ses souhaits, il a été porté en terre sans que sa famille et ses proches ne puissent voir son corps après son trépas, excepté son agent Hervé Hubert qui l’a accompagné jusqu’à la fin. Emouvante anecdote révélée par Michel Drucker, grand ami de Thierry Le Luron ; à l’occasion d’un bilan de santé effectué il y a quelques années à la clinique du Belvédère, le destin lui a attribué la chambre dans laquelle était mort l’artiste. Michel Drucker, bouleversé, y a vu un signe amical et complice de son camarade depuis l’au-delà.
:’-( Vers le 15 Novembre 1986, il y avait une page complète de pub pour son spectacle, dans certains grands magazines, qui devait avoir lieu en Novembre-Décembre 1986. Les places furent donc achetées et la salle de spectacle affichait complet, pour les jours de représentations.
:-O Je crois que la salle de spectacle était celle de Marigny. Je crois aussi qu’un spectacle exceptionnel était prévu à l’Olympia, en Janvier 1987.
:’-(Son ami Polnareff, bouleversé, abandonnera plus ou moins la chanson après 1986. Il sortira un disque en 1989 de chansons composées entre 1985 et 1986.
:-O il laissera une longue lettre de plus de 80 pages, écrite sur cahier d’écolier, bouleversante, à l’attention de sa mère, et écrite des mains mêmes de Le luron. Sa mère refusera de faire publier ce témoignage poignant, tant et si bien qu’elle se fera inhumer en présence de ce document dans son cerceuil, dont elle seule aura lue le contenu.
Certains parlaient d’une probable liaison entre Le luron, et le comédien Jean Poiret, lui aussi un roi de la nuit. C’est dire si les liaisons furent nombreuses, d’autant plus que Poiret, fin mélomane, avait présenté Varsano à Le Luron. (le Palace)
Merci à la famille de Thierry d.avoir demandé à mon fils Frédéric de chanter le Requiem de Faure pour son enterrement à Ploumanac’h.,puis un an après pour la messe anniversaire.Ce fût une façon pour nous de lui rendre hommage .mon fils qui avait quatorze ans à l.epoque en a quarante six aujourd’hui et s.en souvient très bien.merci aussi à Monseigneur Di Falcot qui était archiprêtre à l’epoque pour sa lettre de remerciement. Ainsi que ceux de sa sœur. Thierry restera toujours dans nos mémoires