MORO-GIAFFERI Vincent de (1878-1956)

Montparnasse - 10ème division
jeudi 21 février 2008
par  Philippe Landru

« Ténor du barreau », selon la formule consacrée, il fut effectivement un des plus brillants avocats français de l’histoire. On ne compte plus les célébres affaires criminelles dans lesquelles il représenta la défense : « la bande à Bonot », Madame Caillaux, Landru, Weidmann...

En 1933, il défend la cause du militant communiste bulgare Georgi Mikhailov Dimitrov, accusé d’avoir incendié le Reichstag. Son plaidoyer est terrible, et il accuse publiquement Goering d’en avoir été l’instigateur. Aussi, lorsque les Allemands occupent la France en 1940, il doit se réfugier à Aix, puis en Corse (dont il est originaire).

Il fut en outre un éphémère secrétaire d’Etat à l’enseignement technique de 1924 à 1925.


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Commentaires

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MORO-GIAFFERI Vincent de (1878-1956)
lundi 29 juillet 2013 à 12h07 - par  HolyvieR

Mon cher Philippe,

Je te transmet enfin le scoop que je t’avais promis, c’est-à-dire le lieu d’inhumation du 2ème avocat de Landru : le fameux Auguste Navières du Treuil.

Sa tombe se trouve en fait dans le cimetière de Blond, en Haute-Vienne, tout simplement dans le village où il est né. Il y repose avec sa première épouse, son frère et sa fille.

Voici les noms inscrits sur sa dernière demeure :
"ICI REPOSENT
Madame Navières du Treuil, née Alice Marie Beghin (1886-1931)
Auguste Navières du Treuil, avocat à la Cour d’Appel de Paris (23 août 1881 - 26 août 1967)
Henry Navières du Treuil (1884-1975)
Geneviève Navières du Treuil (26.12.1924 - 27.06.2001)"

Pour l’anecdote, le jour de son exécution Henri Désiré Landru remis avant de monter sur l’échafaud ses lunettes à Auguste Navières du Treuil qui, de retour en Limousin, s’en servit jusqu’à sa mort en 1967 !

Auguste Navières du Treuil ne plaida pas en séance, il laissa le talentueux maître Moro-Giafferi le faire à sa place car selon sa fille, Navières n’avait pas « voulu défendre lui même son client au barreau, car il ne plaidait que lorsqu’il était convaincu de l’innocence de son client. »

@ tout bientôt... HolyvieR

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mercredi 12 février 2014 à 11h16 - par  mariele PAPON

Monsieur

Je suis la petite fille d’Auguste NAVIERES du Treuil dont vous avez retrouvé la tombe à Blond 87... Je puis vous dire que je tiens de mon grand père l’anecdote suivante concernant Landru. La médecine souhaitait savoir combien de temps le condamné à mort mettait de temps avant de perdre conscience. Landru s’est prété à l’expérience ; Il devait ciller des yeux le plus longtemps possible. Mon grand père m’a rapporté qu’il avait cillé trois ou quatre fois des yeux après que sa tête soit tombée dans le panier. HOrrible n’est ce pas Marièle PAPON marielle.papon@wanadoo.fr