VIERNE Louis (1870-1937)
par
Organiste et compositeur, atteint d’une cécité presque totale dès l’âge de sept ans, il commença ses études musicales à l’Institution nationale des jeunes aveugles de Paris puis entra au Conservatoire en 1890 où il travailla l’orgue avec César Franck et Charles-Marie Widor, obtenant un premier prix en 1894. Nommé suppléant de Widor à Saint-Sulpice (1892-1900) et au Conservatoire (1894-1911), il commença une brillante carrière d’instrumentiste qui le vit s’affirmer comme l’une des figures marquantes de l’orgue en France : en 1900, il fut nommé titulaire des grandes orgues de Notre-Dame de Paris, poste qu’il conserva jusqu’à l’ultime fin de sa vie puisqu’il mourut subitement à la tribune de son instrument.
De 1912 à 1937, il enseigna à la Schola Cantorum. Après la Première Guerre mondiale, sa renommée s’étendait dans le monde entier : il effectua de nombreuses tournées, notamment aux États-Unis. Il fut l’un des premiers organistes à le faire entendre au disque en gravant en 1928 une série de pièces écrites et plusieurs improvisations. Parmi ses élèves, on compte la plupart des grandes figures de la tendance « symphonique » de l’orgue français : Joseph Bonnet, Albert Schweitzer, Marcel Dupré, Maurice Duruflé, Nadia Boulanger, André Fleury.
Il repose dans un caveau de famille où repose également son oncle, Charles COLIN (1832-1881), hautboïste, mais également organiste et compositeur. Il obtint en 1857 le deuxième Premier prix de Rome, juste derrière Bizet, avec sa cantate Clovis et Clotilde. Il fut nommé organiste titulaire de l’église Saint-Denys du Saint-Sacrement à Paris.
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