LIVRON-SUR-DRÔME (26) : cimetière
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Etonnant cimetière du Haut-Livron ! En altitude, dominant la vallée du Rhône, il se compose de nombreuses parcelles, certaines consacrées à des familles protestantes, le tout édifié sur le site d’une abbaye du XIVe siècle dont il demeure des ruines. On aimerait en savoir plus sur le lieu, mais Internet est avare en détails.
A l’intérieur des ruines de l’abbaye sont disposées des tombes anciennes.
Au gré de la visite, on y trouve les tombes de :
Dans une grande chapelle familiale surmontée d’un clocheton repose Le contre-amiral Henri BLÉHAUT (1889-1962). Engagé durant la Première Guerre mondiale dans les opérations contre la flotte austro-hongroise en Adriatique, en particulier à l’évacuation de l’armée serbe ; chef d’état-major des Forces navales d’Extrême-Orient dans les années 30, puis de la Flotte de la Méditerranée et des Forces maritimes du Sud au début de la Seconde ; il tenta en vain en novembre 1942, quand les Alliés venaient de débarquer en Afrique du Nord, de convaincre l’amiral de Laborde, commandant en chef des forces de haute-mer, de faire appareiller la Flotte pour rallier les alliés en Afrique du Nord. Quelques jours plus tard, alors que les forces allemandes arrivaient dans l’arsenal de Toulon, il ordonna à ses croiseurs de se saborder. Secrétaire d’État à la Marine et aux Colonies entre 1943 et 1944, il fut arrêté à Vichy en août 1944 en même temps que Philippe Pétain par le chef de la Gestapo à Vichy et la Feldgendarmerie allemande, et conduit de force à Sigmaringen, en Allemagne. Incarcéré à la prison de Fresnes en 1945, mis en liberté provisoire en mars 1946, il décida de ne pas se présenter devant la Haute Cour de justice et se réfugia en Suisse. Reconnu coupable des crimes d’atteinte à la sûreté de l’État et d’indignité nationale par la Haute Cour de justice, il fut condamné par contumace à dix ans de prison et à la dégradation nationale à vie. Rentré volontairement en France en 1955, il se présenta devant la Justice et fut aussitôt acquitté.
Jean-François RÉALIER-DUMAS (1788-1840) : magistrat sous la Restauration,
conseiller à la cour d’appel de Riom puis procureur général à Alger en 1835, il fut député de la Drôme de 1831 à 1837, siégeant dans la majorité soutenant la Monarchie de Juillet.
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