GIMONT (32) : cimetière
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On distingue le cimetière ancien du cimetière nouveau, en contrebas, de l’autre coté de la route.
Le cimetière ancien se trouve autour d’une massive chapelle d’aspect méridional.
On y trouve les tombes de :
Joseph (1883-1949) et Gabrielle (1883-1940) DUBARRY. En 1908, Joseph
Dubarry, ferblantier et son épouse Gabrielle, charcutière, décident d’unir leurs efforts pour produire du foie gras, vendu dans leur épicerie de Gimont et dans les foires d’exposition. En 1926, par un tour de passe-passe marketing, il crée la maison Comtesse du Barry, donnant ainsi à leur patronyme un tour plus aristocratique. Ils reposent dans le caveau familial.
L’écrivain André SOUBIRAN (1910-1999) : médecin, il participa à la bataille de France, puis se réfugia en 1940 à Gimont, où il écrivit son journal de guerre J’étais médecin avec les chars, qui obtint le prix Renaudot en 1943. Il y commença également sa série Les Hommes en blanc, livre qui connut un grand succès. Il fut également connu pour Le Journal d’une femme en blanc qui posait la question de société de l’avortement dans les années 1960, en décrivant sa réalité.
Dans le nouveau cimetière se trouve la tombe de Paul BACON (1907-1999). Issu d’une famille ouvrière, résistant, il fut désigné pour représenter les Démocrates populaires à l’Assemblée consultative provisoire (novembre 1944-août 1945), puis fut élu député de la Seine sous les couleurs du Mouvement républicain populaire (MRP) aux deux Assemblées nationales constituantes puis à l’Assemblée nationale de 1945 à 1958. Syndicaliste adepte de l’harmonie sociale, Paul Bacon fut l’une des grandes figures qui ont construit la sécurité sociale française et fut le père du SMIG. Secrétaire d’État à la présidence du Conseil de 1949 à 1950, il fut plusieurs fois ministre du Travail entre 1950 et 1956. Il démissionna avec les autres ministres MRP pour protester contre les propos du général De Gaulle sur l’Europe lors de sa conférence de presse de mai 1962. Il siégea au Conseil économique et Social de 1962 à 1964.
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