CHINON (37) : cimetière
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Je ne cherchais personne de particulier à Chinon : aucune anecdote connue sur le cimetière, aucune personnalité enterrée là à ma connaissance... J’aime bien cela, car on ne peut dès lors y faire que des trouvailles !
Ce cimetière est représentatif de toutes les caractéristiques que l’on prête au val de Loire : un site plat et sablonneux, de belles chapelles en pierres de tailles à la belle couleur blonde qui ressort sous la lumière typique de la région chantée par du Bellay, la tradition des tailleurs de pierres qui ornent les tombeaux...
- Un fait-divers incidemment révélé par une inscription funéraire.
Reposent ici
Dans la chapelle des David de Saint-Hilaire repose en particulier Etienne-Marie de DAVID de SAINT-HILAIRE (1791-1870), "secrétaire intime" de la duchesse d’Angoulême.
François-Jacques DUMOUSTIER de LA FOND (1745-1815) : officier, il prit part à la fin de la guerre de Sept Ans. Il dirigea la construction d’arsenal à Belle-Île de 1779 à 1781. Capitaine au régiment de Grenoble en 1789, il prit sa retraite en 1791, se retirant à Chinon, terres familiales de ses deux épouses successives. Il se consacra alors aux lettres, devint historiographe du comte d’Artois, membre de plusieurs académies, et fut l’auteur de traités de mathématiques et de travaux historiques. Avec lui repose son petit-fils, l’archéologue Gustave de COUGNY (1815-1895), qui fut membre de la Société archéologique de Touraine, de la Société des Amis du Vieux Chinon et de l’Institut des provinces. Il devint directeur de la Société française d’archéologie de 1872 à 1875, et fut l’auteur de nombreux ouvrages sur la région.
Octave FOUCHER (1862-1933) : maire de Chinon, il fut député (1909-1919) puis sénateur (1920-1933) du département.
L’historien Raymond MAUNY (1912-1994), spécialiste de la préhistoire et de la protohistoire de l’Afrique, en particulier du Sénégal et du Mali. Il rejoignit en 1947 l’Institut Français d’Afrique Noire situé à Dakar, où il devint le collaborateur du professeur Théodore Monod. Il y fut chargé de la section « Archéologie et Préhistoire » jusqu’en 1962. Il participa au cours des années 1950 et 1960 à plusieurs missions archéologiques en Afrique de l’ouest et dans le Sahara. Nommé en 1962 professeur d’histoire africaine à la Sorbonne, titulaire de la chaire d’Histoire de l’Afrique médiévale, il fut le premier à démontrer l’impossibilité du rôle attribué à la Maison des esclaves dans la traite négrière, dans un Guide de Gorée de 1951.
Georges MAURICE (1881-1962) : avocat, bâtonnier du barreau de Poitiers, il entra très tôt en politique. Elu sénateur de la Vienne en 1935, il participa activement à la Résistance, qui lui valut d’être déporté à Neuengamme. À la Libération, il retrouva ses mandats et devint président du Conseil général. Il redevint sénateur RGR de 1946 à 1958.
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