FANJEAUX (11) : cimetière
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Dans les terres cathares, le cimetière de Fanjeaux, tout en longueur, fait alterner des tombeaux anciens en bordure et des contemporains à l’intérieur.
On trouve sur l’un des murs une plaque signalant la présence de 14 réfugiés espagnols, rappelant la présence de plusieurs camps, dont celui de Bram, sur la commune de Montreal. Ces 14 là furent transférés à l’hospice de Fanjeaux où ils moururent entre mars et mai 1939. Ils y sont de manière anonyme, à l’exception de Barnabé Ferran Roig, mort à 42 ans, signalé par une plaque mémorielle posée par son fils.
Les affres de la guerre sont également signalées par la plaque d’Henri Lugagne, « innocente victime lâchement assassinée le 26 août 1944 » : avec trois autres, il fut exécuté lors de l’épuration sauvage.
Y reposent :
Le général Jean-Louis BOREL (1819-1884), qui fut chef d’état-major de l’armée de la Loire sous d’Aurelle de Paladines, puis de l’armée orientale sous Bourbaki. Il fut un éphémère ministre de la Guerre de décembre 1877 à mai 1878.
Le journaliste et critique d’art Pierre CABANNE (1921-2007), qui fut également Professeur à l’École nationale supérieure des arts décoratifs à Paris. Il collabora à Combat et au quotidien Le Matin ainsi qu’à de nombreuses revues d’art et à la station de radio France Culture. Grand spécialiste de Picasso, auquel il a consacré une somme (Le Siècle de Picasso, 1979, 4 vol.), il laisse un grand nombre de livres importants pour l’histoire de l’art et particulièrement de l’art contemporain, dont plusieurs ont fait date. Son identité n’est pas portée sur la tombe familiale.
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