SAINT-BENOÎT-SUR-LOIRE (45) : abbaye
par
- La façade Nord et le portail
L’abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire, plus exactement abbaye de Fleury, est une abbaye bénédictine. Le premier monastère fondé au Haut Moyen Âge en 651 est l’un des premiers en Gaule à vivre selon la règle de saint Benoît et les reliques de Saint Benoît y furent transférées. Au début du XIe siècle, l’abbaye fut un des centres culturels de l’Occident et rayonna alors grâce à son importante bibliothèque et son scriptorium. Après un incendie en 1026, l’église actuelle fut reconstruite et sa tour-porche occupa une place importante au début de la période dominée par l’art roman, par la haute qualité des sculptures des chapiteaux.
- La tour-porche
- Nef
- La crypte
- Au centre, les reliques de Saint-Benoît.
Le deuxième abbé de Fleury, ayant une vision mystique de saint Benoît, demanda à un de ses moines, Aigulfe, d’aller en Italie et de rapporter à l’abbaye de Fleury le corps de saint Benoît qui se trouvait alors dans le monastère abandonné du mont Cassin. Aigulfe se rendit à Rome avec des moines du Mans qui souhaitaient rapporter les reliques de sainte Scholastique, enterrée à côté de saint Benoît. Il y recueillit les corps de saint Benoît et de sainte Scholastique. Malgré l’opposition du pape, le retour d’Aigulfe et ses compagnons avec les reliques de saint Benoît et sainte Scholastique à l’abbaye de Fleury se fit en juin 655. Le corps de sainte Scholastique fut alors donné aux moines venus du Mans. Le corps de saint Benoît fut d’abord déposé dans l’église Saint-Pierre puis, finalement, enterré dans l’église consacrée à la Vierge Marie en décembre 655. L‘abbaye prend alors le nom de Saint-Benoît de Fleury ou de Saint-Benoît-Fleury. La date de cette translation varie suivant les auteurs : (entre 653 et 660).
Vers 752-754, des moines de l’abbaye du Mont-Cassin, accompagnés par Carloman, virent à l’abbaye accompagnés de l’archevêque de Reims pour reprendre les reliques de saint Benoît sur l’ordre du pape Zacharie et du roi Pépin le Bref. La légende raconte qu’un miracle de saint Benoît fit que l’abbé Medon n’ait donné aux moines du Mont-Cassin que quelques ossements du corps de saint Benoît.
En 887, une portion des reliques de saint Benoît furent données au monastère de Perrecy-les-Forges dépendant de l’abbaye de Fleury-Saint-Benoît. À la demande du pape Urbain V, en 1364, elles furent envoyées à Montpellier, puis en 1725, données à l’abbaye du Bec (Le Bec-Hellouin). À la demande du roi du Pologne Stanislas Leszczyński, en 1736, une petite partie des ossements du saint fut donnée au monastère de Saint-Léopold, en Russie et après la Révolution française, les dons de reliques de saint Benoît ont été plus nombreux.
Dans la crypte où reposent les reliques de saint Benoît, tout est organisé pour voir la châsse du saint. Le pilier central est évidé par trois petites baies qui permettent un passage visuel.
Le corps du roi des Francs Philippe Ier (1052-1108), dont l’amitié a été si profitable
- Le corps du roi, sous le dallage face au maître-autel
aux moines, fut inhumé à sa demande en 1108 au centre du chœur, sous le dallage qui venait d’être refait, dans un caveau dont les restes bien conservés sont reconnus en 1830 [1]. Le gisant porte six lions et est décoré de l’effigie du défunt en haut-relief. Il est retaillé en 1830 pour faire disparaître les mutilations. Quatre lions sont entièrement neufs mais les deux autres sont les seuls morceaux d’origine.
Source : Wikipedia
[1] De ce fait, il est l’un des rares souverains à avoir échappé aux profanations de 1793.
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