OUAKI Jules (1915-1983)

Nouveau cimetière de Coye-la-Forêt (60)
lundi 8 juin 2020
par  Philippe Landru

Sellier juif sépharade du quartier de La Goulette à Tunis en Tunisie, il s’établit en France après la Seconde Guerre mondiale, au cours de laquelle il fut résistant. Pionnier sur le marché des articles à bas prix textile et bazar, il créa le premier magasin discount en libre-service « Textile Diffusion » de 50 m2 dans le quartier Barbès à Paris.

Jules Ouaki choisit pour nom de son enseigne « Tati », anagramme de Tita, surnom de sa mère Esther, la marque Tita étant déjà déposée.

Immédiatement, la présentation originale de la marchandise (vente en vrac dans des « bacs à fouille ») et l’association d’un logo avec un motif de type vichy et le nom de la marque en gros, plus le slogan percutant « Tati, les plus bas prix », permirent un développement rapide. Le concept marqua une « révolution » dans la marché textile d’après guerre alors les habitudes voulaient une boutique fermée avec obligation de sonner pour entrer. L’entreprise démocratisa les articles textile et de maison, estampillés « mode parisienne », avec des prix modiques rédigés sur de grosses étiquettes en épais chiffres bleus sur fond rose, choses novatrices pour l’époque.
Jusqu’en 1978, la marque disposa d’un unique magasin, boulevard de Rochechouart, qui s’agrandit sur les rues avoisinantes pour atteindre 2 800 m28 par le rachat des commerces adjacents.

À partir de cette date, l’entreprise se développa et s’implanta dans d’autres quartiers parisiens, puis dans d’autres villes en France. Repris à plusieurs reprises, la dernière étant Gifi, l’enseigne a désormais quasiment disparue. Son magasin de Barbès subsiste.


Merci à Nicolas Badin pour la photo


Commentaires