LE TRONCHET (35) : cimetière
par
Le petit cimetière ouvrit ses portes en 1810.
La chapelle la plus imposante du cimetière est celle de la famille Surcouf. Outre un fils du célèbre corsaire malouin Robert Surcouf, Adolphe (+1878), y repose son petit-neveu, Robert Henri SURCOUF (1868-1944), qui fut député radical d’Ille-et-Vilaine de 1898 à 1919. La chanteuse Suzy Solidor, dont la mère était célibataire et femme de chambre de l’homme politique, prétendait qu’il était son père.
Un autre député repose ici : Albert AUBRY (1892-1951). Instituteur, il fut le premier député socialiste d’Ille et Vilaine de 1919 à 1924 (où il était le plus jeune député de la « chambre bleu horizon »). Durant la guerre 39-45, il fut arrêté par la Gestapo et déporté au camp de concentration de Neuengamme où il passa 16 mois. Après 1945, il fut réélu député d’Ille et Vilaine et le resta jusqu’à sa mort. Président de la commission comptabilité de l’assemblée nationale, rapporteur du budget des anciens combattants et victimes de guerre, il défendit inlassablement les victimes de guerre et fut le principal artisan du statut de déporté.
A l’extérieur du cimetière se trouve la tombe d’Arnaud-Thomas CAPERAN (1754-1826), orientaliste et premier recteur du Tronchet qu’il était parvenu à faire ériger en paroisse. On dit qu’il fut l’un des professeurs de Châteaubriand. Il s’exila sous la Révolution pour avoir refuser de prêter serment à la constitution civile du clergé.
Commentaires