BRIVE (19) : chapelle Notre-Dame-de-la-Paix de Marcillac
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C’est dans un hameau en altitude, en dehors de la commune de Brive, que se trouve la chapelle où repose Edmond MICHELET (1899-1970).
Engagé volontaire durant la Première Guerre mondiale, il ne fut pas mobilisé en 1939, mais organisa le Secours national pour venir en aide aux nombreux réfugiés. Il entra dans la Résistance au point d’en devenir l’un des chef régionaux en 1942. Arrêté par la police allemande, il fut déporté à Dachau. A la libération du camp, il représenta la France au Comité international et s’occupa du rapatriement de tous les Français ainsi que de celui des Espagnols internés. Désigné par le MLN (Mouvement de libération nationale) comme membre de l’Assemblée consultative provisoire, il fut élu en 1945 député de la Corrèze à la première Assemblée constituante dans les rangs du MRP (Mouvement républicain populaire). Il devint en novembre 1945, ministre des Armées du gouvernement de De Gaulle. En juin 1946, il fut élu député à la deuxième Assemblée constituante et en novembre 1946, il fut réélu député à la première Assemblée législative. Conseiller de la République en 1952, il devint vice-président de la Haute Assemblée en 1958, puis ministre des Anciens Combattants, de la Justice (1959-1961), Ministre d’État, chargé de la Fonction publique (1967-1968), puis ministre des Affaires culturelles, de 1969 à son décès. Il fut en outre sénateur de la Seine entre 1952 et 1959 et membre du Conseil constitutionnel de 1962 à 1967.
Étant donné son rôle dans la vie politique française et son titre de Juste, on a donné son nom à plusieurs établissements scolaires en France. La place Edmond-Michelet de Paris lui rend aussi hommage.
Son procès en béatification a été initié en 1976, par l’évêque de Tulle, pour son action à Brive-la-Gaillarde en faveur des Juifs allemands persécutés par le nazisme. La phase diocésaine du procès en béatification a été close mi février 2015 et le dossier transmis à Rome. Son rôle comme garde des Sceaux fait néanmoins encore polémique aujourd’hui, notamment le fait d’avoir envoyé une lettre au procureur demandant la peine de mort pour les généraux putschistes en 1961.
Il fut inhumé dans la chapelle du hameau dans son habit de déporté de Dachau. Une simple croix sur la dalle face de l’autel indique sa présence.
Au mur, plusieurs plaques : une pour son épouse, une pour lui, l’indication d’une messe célébrée en ce lieu par l’évêque d’Oran en 1994, celle des déportés de Dachau.
A l’extérieur de la chapelle, une stèle à sa mémoire porte un médaillon par Albert de Jaeger.
A proximité se trouve la tombe très simple d’une partie de sa (nombreuse) descendance : une plaque y indique la présence de sa fille ainée et de son époux.
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