PIN (70) : cimetière
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Depuis la Révolution française et la départementalisation, la rivière Ognon sépare administrativement les deux départements franc-comtois du Doubs et de Haute-Saône. L’ancienne commune de Pin-l’Émagny s’est donc vue scinder en deux parties, au nord de l’Ognon, Pin (Haute-Saône) et au sud Émagny (Doubs). Émagny se retrouve donc sans église, qui se trouve désormais sur la commune de Pin. Les liens attachant les deux communes limitrophes sont restés toutefois assez forts dans la population et l’on nomme encore maintenant parfois l’agglomération « Pin-l’Émagny ».
Malgré sa taille réduite, typique des cimetières ruraux, celui de Pin possède ce qui semble être une ancienne chapelle, qui doit désormais servir de réserve pour le matériel.
Y repose dans son village natal le Compagnon de la Libération Charles ROSSIGNOL (1920-1944). Saint-Cyrien, refusant la défaite, Charles Rossignol décida de rejoindre le général de Gaulle à Londres. Déguisé en soldat polonais, il s’évada de France. Engagé dans les Forces françaises libres, il fut d’abord affecté à l’encadrement des jeunes volontaires à l’instruction sur le sol anglais. Désirant ardemment se battre, il multiplia les demandes de mutation pour une unité combattante. En novembre 1941, il obtint une affectation au Bataillon de marche n°11 (1ère DFL) alors en formation à Beyrouth. Il prit part successivement à toutes les campagnes avec son bataillon, s’illustra à El Alamein. Après la campagne d’Italie, il débarqua en Provence en août 1944 avec son unité avant la remontée de la vallée du Rhône. A la libération de Besançon, il retrouva ses parents mais, quelques jours plus tard,alors qu’il s’est porté volontaire pour commander une reconnaissance dangereuse, le lieutenant Charles Rossignol fut tué par balle devant Granges-la-Ville près de Villersexel en Haute-Saône, à quelques kilomètres de chez lui.
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