SAINT-RAPHAËL (83) : nécropole nationale de Boulouris
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Cette nécropole fut inaugurée le 15 août 1964 par le général De Gaulle. Y ont été regroupés les corps de 464 combattants de toutes origines et toutes confessions, appartenant à la 1ère armée française (1ère DFL) commandée par le général de Lattre de Tassigny, tués au cours du débarquement de Provence. Ces corps ont été exhumés des cimetières militaires communaux du Var.
Le rocher sur lequel est fixée la hampe du drapeau porte l’inscription suivante :
"Généreuse Provence, nous te les confions. En Août 1944, ils sont tombés sur ton sol pour la Liberté. Veille à jamais sur eux". "Le Général de Gaulle, président de la République, est venu le premier s’incliner sur leurs tombes le 15 Août 1964".
Parmi ces 464 soldats figurent trois Compagnons de la Libération :
Albert LITAS (1905-1944) : instituteur de formation, mais également officier, il participa à la guerre du Rif en 1925 puis enseigna au Maroc. Au lendemain du débarquement allié en Afrique du Nord en novembre 1942, il se porta volontaire pour servir dans les goums. Il lutta contre les Italiens en Tunisie, puis servit en Corse, sur l’île d’Elbe, avant d’être tué lors du débarquement en Provence.
Raymond PERRAUD (1913-1945) : magistrat en Nouvelle-Calédonie, il participa aux événements de septembre 1940 qui aboutirent au ralliement de la Nouvelle-Calédonie à la France libre. Il se porta alors volontaire pour servir dans le 1er Corps expéditionnaire. Les "Pacifiens" furent alors engagés dans la campagne d’Afrique : il combattit en Libye, puis en Italie. Il débarqua en Provence et fut tué lors de l’avancée sur Toulon.
Benjamin TAGGER (1912-1944) : né en Asie centrale, naturalisé libanais après la Première Guerre mondiale, il choisit la carrière militaire. Engagé dans les FFL en 1941, il fut incorporé dans les Troupes spéciales et participa à la campagne d’Erythrée contre les Italiens tandis qu’il était condamné à mort par contumace. Il combattit en Syrie, en Libye, en Tunisie, puis en Italie avant le débarquement en Provence où il trouva la mort, tué par des éclats d’obus. Inhumé au cimetière divisionnaire des Militaires "Morts pour la France" de la Londe-les-Maures dans le Var, il fut conformément au voeu de son frère, inhumé auprès de ses hommes tués autour de lui dans cette nécropole.
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