ROYAN (17) : cimetière protestant
par
Créé en 1773, il devint lieu d’inhumation obligatoire à partir de 1823 (interdiction faite à cette époque de la pratique commune en terre protestante d’être inhumé dans sa propriété). Le lieu subit de gros dégâts lors des bombardements de 1945 : le tiers des sépultures du cimetière fut touché, et les tombes éventrées.
Dans le cadre de la reconstruction de la ville de Royan, on envisagea de transférer le cimetière hors la ville. En 1949, le conseil municipal décida finalement de ne pas le déplacer et on décida que si aucune nouvelle concession ne pouvait désormais être accordées, les protestants qui y avaient des caveaux pourraient y enterrer leurs morts.
Les travaux de remise en état durèrent jusqu’en 1961.
Le cimetière regroupe sur une superficie de 4000 m2 454 concessions dont seuls 193 titulaires sont connus. 139 contribuent financièrement à l’entretien. 53 concessions abandonnées ont été remises à l’association cultuelle. L’endroit est charmant, et les tombes anciennes, de factures différentes, rendent sa visite obligatoire pour les taphophiles.
Nous sommes à Royan : les tombes retrace un passé maritime avec la présence de capitaines de navires, maîtres au cabotage ou matelots péris en mer ou morts aux colonies.
Aucune célébrité nationale, même de "seconde catégorie", mais pas mal de nom qui parleront aux locaux, certains ayant donné leur nom à des voies de la ville.
On signalera ainsi des pasteurs (Paul et Samuel Besançon qui furent respectivement Pasteurs à St Georges de Didonne et à Royan, Jules Maffre, ancien Président du Consistoire de Royan), des maires de la ville (Paul Métadier, Alfred Barthe), des résistants (Madeleine Fouché), l’érudit local Pierre Jônain, des instituteurs des écoles protestantes...
Merci à Nicolas Badin pour les photos.
Commentaires