HOVE (Royaume-Uni) : St Andrew churchyard

visité en juillet 2016
samedi 23 juillet 2016
par  Philippe Landru

Hove est limitrophe de Brighton, a tel point qu’aujourd’hui l’ensemble forme une même commune. L’aspect très rural de son vieux cimetière fait oublier la proximité de la mer, mais la lecture des identités des trépassés rappelle celle-ci, par le nombre de marins.

Le premier enterrement enregistré dans le cimetière de St Andrew était celui d’Emily Smith le 12 Décembre 1539. Cela nous laisse rêveur, nous Français, tant nous avons fait disparaître l’essentiel de nos anciens champs funéraires. Le vieux village de Hove, regroupé autour de sa rue centrale, avait seulement une population modeste de sorte que le cimetière était suffisant pour leurs besoins. Tout cela a changé avec l’expansion rapide de Hove au XIXème siècle. Le lieu a connu des agrandissements, puis des réductions également pour permettre l’élargissement des rues. Une nouvelles enceinte fut construite en 1832, dont il reste encore certains pans de murs.

Le site a en revanche pas mal souffert dans la seconde moitié du XXe siècle. Aujourd’hui, il semble compartimenté en « quartiers » (confessions religieuses ?) délimités par des murets, peut-être également des traces des anciennes enceintes.

En 2002, une mosaïque colorée a été installé sur un ancien mur au pied duquel sont dispersées les cendres des défunts.

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Ce type de tombeau-sarcophage semblant épouser la forme du corps est typique dans le Sussex.
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Les « mortsafe »
Classiques en Ecosse, plus rares en Angleterre : les « mortsafe ». Rappelons une nouvelle fois que contrairement à ce qu’expliquent certains charlatans à des gogos en mal de sensation, ceux-ci ne servaient pas « à empêcher les vampires de sortir », mais au contraire à protéger la corps de la prédation des délinquants qui, en particulier au début du XIXe siècle, volaient les corps pour les revendre aux services d’anatomie des hôpitaux qui en avaient grandement besoin !
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Christ crucifié sur ancre de marine.

Pas mal de défunts célèbres sont inhumés dans ce cimetière, mais leur notoriété reste limitée : le peintre paysagiste anglais Copley FIELDING (+1855), La poète Charlotte ELIOTT (+1871), l’architecte Charles BUSBY (+1835 - dont la tombe a disparu lors des réaménagements), le contre-amiral Sir John HINDSMARSH (+1860), qui fut le premier gouverneur d’Australie-Méridionale.

Nous ferons une exception pour deux personnalités :

- Le géographe George EVEREST (1790-1866), en grande partie responsable de la triangulation des Indes, une tâche qui dura plusieurs décennies. L’Everest fut étudié, en 1852, sous son successeur Andrew Waugh et c’est alors qu’après calcul de la hauteur de son sommet, il fut établi comme la plus haute montagne du monde, grâce aux méthodes utilisées par Sir George Everest. Il fut ainsi renommé, en 1865, en l’honneur du géographe. Cette montagne avait auparavant différents noms, connus ou non, selon les peuples qui l’entouraient (Népalais, Indiens...). Andrew Waugh résume le problème dans une lettre à la Royal Geographical Society of London : « Mon respecté chef et prédécesseur le colonel Sir George Everest m’a enseigné à désigner tout objet géographique par son véritable nom local ou indigène. Mais voici une montagne, probablement la plus haute au monde, dont nous n’avons pu trouver aucun nom local. L’appellation indigène, si elle en a une, ne sera très probablement pas découverte avant que nous soyons autorisés à pénétrer au Népal. En attendant il m’incombe le privilège comme le devoir d’assigner… un nom, par lequel cette montagne puisse être connue des citoyens et des géographes et devenir un mot d’usage courant dans les nations civilisées ».

- L’amiral George Augustus WESTPHAL (1785-1875), qui lorsqu’l décéda le 12 Janvier 1875, était le dernier officier de la Marine royale survivant à avoir combattu à Trafalgar à bord du HMS Victory. Il avait vécu jusqu’à l’âge de 90, environ 70 ans après avoir vu Nelson mourir.


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