JOSSELIN (56) : Basilique Notre-Dame du Roncier

Visité en juillet 2015
vendredi 3 juillet 2015
par  Philippe Landru

Fondée au XIème siècle, la basilique Notre-Dame du Roncier est un élément architectural incontournable de Josselin. Plusieurs fois remaniée, elle reste un exemple du style gothique flamboyant de la fin du XVème siècle, conservant néanmoins quelques vestiges du sanctuaire roman primitif. La légende veut qu’au IXe siècle, un laboureur qui cultivait la terre où se trouve maintenant l’église, trouva une statue de la Vierge dans les ronces. Celui-ci emporta la statue chez lui, mais elle revint sur le lieu de la découverte. L’événement se produisant à plusieurs reprises, l’évêque d’Aleth autorisa qu’on lui rendît un culte. La nouvelle se répandit et, rapidement, les pèlerins accoururent. Depuis plus de 1200 ans, Josselin accueille chaque année le 8 septembre le Grand Pardon de Notre-Dame du Roncier.

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Vitrail de la basilique Notre-Dame-du-Roncier représentant Olivier V de Clisson et son épouse

Le connétable Olivier de CLISSON (1336-1407) et sa seconde épouse Marguerite de Rohan (ca1330-1406) firent transformer l’absidiole sud en oratoire et chapelle privée à la fin du XIVe siècle.

Grand seigneur féodal breton, son existence fut jalonnée par deux grands retournements : d’abord ennemi des Valois ayant fait exécuter son père, il se retourna contre son suzerain le duc Jean IV de Bretagne, alors allié aux Anglais, pour se mettre au service des rois de France Charles V puis Charles VI, avant de se réconcilier avec Jean IV et devenir tuteur du fils et successeur de celui-ci, Jean V. Il fit preuve d’une exceptionnelle valeur militaire et fut nommé connétable de France en 1380. Sa position de grand féodal fortuné, impliqué dans les conflits de succession en Bretagne, le plongea au cœur des antagonismes de la guerre de Cent Ans. Représentant le plus illustre de la famille de Clisson, sa cruauté au combat lui vaut d’être surnommé le Boucher. Les Parisiens amateurs de patrimoine connaissent le portail monumental flanqué de deux tourelles en encorbellement de son hôtel particulier de la rue des Archives, qui fait aujourd’hui partie des Archives nationales.

C’est en ce lieu qu’il fut inhumé. Commandé par Alain VIII de Rohan, son gendre, le tombeau du connétable et de sa deuxième épouse Marguerite de Rohan, serait le premier tombeau tournaisien mentionné en Bretagne. La table, en pierre noire polie, porte deux gisants en grandeur nature ; la tête du connétable ressemble à son masque mortuaire. D’abord placé au milieu du chœur, il a été restauré par le sculpteur rennais Jean-Baptiste Barré après sa mutilation en 1793, puis replacé en 1858 à l’entrée de la chapelle Sainte-Marguerite, dans le transept sud, en avant de son emplacement actuel. Il s’agit évidemment d’un cénotaphe.Le lion en marbre blanc qui reposait aux pieds du gisant du connétable a été dérobé en 1952.


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