TREIGNAC (19) : ancien cimetière
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Treignac est une commune du Massif central située sur le plateau de Millevaches, au pied du massif des Monédières. On cherchera en vain l’ancien cimetière dans le centre-ville : il se trouve en réalité à plusieurs kilomètres, au lieu dit "les deux églises". Dans les faits, ce lieu, avec ses nombreuses églises datant du Haut Moyen-Âge, constituait le noyau de la commune. Il fut abandonné lors de la construction du château, plus tardif, qui donna naissance à l’actuel site de la ville. De ce passé ancien témoignent deux oratoires, à l’entrée du cimetière, que l’on peine à dater, et qui sont entourés des tombeaux les plus anciens du lieu.
L’aspect général de la nécropole est le résultat des agrandissement successifs : partie ancienne relativement chaotique, allées bordées pour le XIXe siècle, allées aérées pour le XXe. Il offre plusieurs sépultures dignes d’intérêt.
Curiosités
C’est sans doute la proximité de Limoges qui explique la présence, en grand nombre, de plaques émaillées.
Assez insolite : un monument aux "enfants de Treignac morts au Tonkin".
Deux tombes de jeunes italiens, morts accidentellement lors de la construction du barrage de Treignac (1950).
Célébrités : les incontournables...
... mais aussi
Dans un même tombeau, orné de trois bas-reliefs en bronze, reposent :
Le procureur général Claude Georges BONIN (1845-1900), dont le bas-relief fut réalisé par son gendre, Edmond Tapissier.
Son fils, le juge d’instruction Gabriel BONIN (1878-1922), qui instruisit dans l’affaire Landru. Le médaillon est également d’Edmond Tapissier.
Le peintre, cartonnier, lithographe et illustrateur Edmond TAPISSIER
(1861-1943). Ancien élève d’Alexandre Cabanel et de Fernand Cormon, Il exposa au Salon des artistes français et à l’exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes de 1925. Il réalisa des cartons de tapisserie pour la manufacture de Beauvais et la manufacture des Gobelins, l’illustration de livres d’enfants, dont les premières bandes dessinées. Il décora aussi des églises et des mairies, puis devint peintre officiel de la Marine en 1918. Ses planches sont signées E.Tap. ou Rose Candide. D’origine lyonnaise, il adopta la ville de Treignac en se mariant avec Jeanne Bonin, fille de Claude Georges, d’où sa présence dans ce caveau. Son médaillon est de Pierre Granet.
Le champion automobile Pierre MEYRAT (1916-1969), qui fut en outre maire de Saint-Emilion (33) de 1967 à sa mort.
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