Ma sorcière malaimée
La disparition de JLD a laissé apparaître un contexte familial pour le moins troublé qui voit le fils mourant garder rancune contre ses parents, au point de même d’interdire à sa mère d’assister à son enterrement !
Un fils fâché à mort contre sa génitrice, c’est rare. On se demande qui peut bien être cette dame. Un livre d’entretiens consacré au grand critique de cinéma Michel Ciment « Le Cinéma en Partage ») nous la fait apparaître sous un jour un peu plus favorable. Professionnellement parlant.
Cette future universitaire américaniste a préparé son agrégation d’anglais en même temps que Michel Ciment, lequel déjà dévoré par sa passion du cinéma a laissé tombé le concours, se contentant de son statut de professeur certifié afin suivre les festivals et d’exercer sa fonction de critique non salarié.
Arrive mai 68, ses chamboulements universitaires et les créations des UER. Un jour Ciment, toujours prof de collège, retrouve maman Delarue qui est devenue assistante dans ces nouvelles structures. Elle lui dit qu’il y a de la place à la fac, « Viens ! », « Mais chuis pas agrégé ! », « Mais pas la peine, on recrute hors agrèg ! C’est la révolution ! ». Ainsi Ciment met un pied dans l’université, et passe de 18 heures dues à 8 heures d’enseignement, et à un plus haut niveau, sans se fader la fastidieuse rédaction d’une thèse…
Cette (supposée) mauvaise mère aura été le deus ex machina bienfaiteur d’une cinéphilie exigeante.
(Elle aura divorcé de Delarue père, monsieur-je-râle-contre-tout, pour épouser un ancien prêtre, et fonder une famille… Top-décomposée ! Aurait pu dire JLD…)
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