LE MESNIL-THÉRIBUS (60) : cimetière
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Le cimetière du Mesnil-Theribus est bavard sur sa propre histoire : l’obélisque central nous apprend que le terrain fut donné par Louis Narcisse Coin qui s’y fit inhumer en 1877 (il repose dans une chapelle au fond du cimetière). Le lieu fut inauguré et béni le 3 novembre 1878 par le maire, le curé et l’architecte... Une histoire semblable à celle de la quasi totalité des cimetières de France, en tout cas tout ceux qui furent repoussés loin de leurs églises, le plus souvent entre 1870 et 1890.
Deux personnalités nous attendent dans ce petit enclos funéraire :
La plus fameuse est la peintre américaine Mary CASSATT (1843-1926). Étroitement liée à l’histoire du mouvement impressionniste, la carrière de Mary Cassatt se déroula en majeure partie en France, sa patrie d’élection. À Paris, elle fréquenta l’atelier de Chaplin, mais Degas, qui avait remarqué ses envois au Salon, devint son conseiller et l’invita à se joindre aux impressionnistes. Dès lors, elle participa à leurs expositions et se révéla comme la meilleure représentante féminine de ce mouvement, tout en conservant sa personnalité. La figure humaine l’occupa exclusivement, en particulier le thème de la mère et de l’enfant, qu’elle illustra sa vie durant. Empruntant à Renoir l’éclat lumineux des chairs et des étoffes, elle ne néglige pas le dessin, qu’elle rendit aussi vrai et aussi peu conventionnel que possible. L’influence de Degas est particulièrement sensible dans les pastels, les dessins et les gravures, qu’elle multiplia à la fin de sa vie. L’exposition d’estampes japonaises qu’elle avait visitée en compagnie du peintre en 1890 lui inspira une série d’estampes en couleurs. Mary Cassatt consacra les dernières années de sa vie à faire connaître la peinture impressionniste aux États-Unis : c’est en partie grâce à ses efforts que les musées américains possèdent de nos jours de magnifiques ensembles de cette école. Atteinte d’une maladie des yeux, elle arrêta de peindre vers 1914 et devint totalement aveugle.
Elle avait acheté, en 1894 le château de Beaufresne au Mesnil-Théribus pour en faire sa résidence d’été, ce qui explique sa présence ici, au sein de la tombe familiale. Une plaque, à l’entrée du cimetière, signale sa présence.
Le Compagnon de la Libération Yvan FRANOUL (1900-1986). Yougoslave, il s’engagea dans la légion étrangère. Il prit part aux combats à Narvik, en Norvège, puis s’engagea dans les FFL. Envoyé au Cameroun puis au Gabon, Yvan Franoul gagna le Soudan et participa à la campagne d’Erythrée, puis à celles de Libye, de Tunisie, d’Italie. il débarqua ensuite en Provence et remonta vers l’Allemagne.
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