LARAGNE-MONTÉGLIN (05) : cimetière de Laragne
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Les allées rectilignes du cimetière de Laragne empêcheront le visiteur de se perdre lors de sa venue. A l’entrée du cimetière, un plan alphabétique avec localisation des concessions permet de très vite retrouver la « star » du lieu : le gangster Albert SPAGGIARI (1932-1989).
Son souvenir fut ravivé en 2008 par la sortie de Sans arme, ni haine, ni violence, de Jean-Paul Rouve. On ne sait toujours pas (même s’il l’a toujours soutenu) s’il fut vraiment en 1976 le cerveau du « casse du siècle », à savoir celui de la Société générale de Nice, en passant par la construction d’un tunnel venant des égouts. Quoiqu’il en soit, il en tira son sulfureux prestige, que son évasion spectaculaire du Palais de justice de la ville renforça. Le reste de sa vie passa en cavale, jusqu’à sa mort en Italie, à 56 ans, d’un cancer de la gorge. Sa compagne le remonta en France en camping-car sans éveiller les soupçons des douanes et déposa son corps à Hyères, chez sa mère. C’est ainsi qu’il termina sa cavale dans le caveau familial.
Sur sa tombe, des « admirateurs » laissent des témoignages de leur venue (en particulier le message qui avait été inscrit sur le mur du coffre « Ni armes, ni violence et sans haine ». Comme d’habitude, certains ne s’encombrent pas du passé d’extrème droite, nationaliste et pro OAS de Spaggiari, et en font un « Robin des bois » moderne, ce qu’il ne fut jamais évidemment. S’il ne s’agit pas de l’accabler, je préviens à l’avance que, à l’instar de Mesrine, j’effacerai tous les messages désireux de le canoniser.
A quelques encablures de ce tombeau repose le bien moins médiatique « poète berger » Ismaël TRIOLAIRE (1872-1958).
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