LEBRUN Albert (1871-1950)

Cimetière de Mercy-le-Haut (54)
mardi 8 novembre 2011
par  Philippe Landru


PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE


Précédé par Paul DOUMER


Suivi par Vincent AURIOL


Élu député de la Lorraine à partir de 1900, puis sénateur à partir de 1920, président du Sénat en 1931, il occupa également divers postes dans les gouvernements : ministre des Colonies (1911-1913, 1913-1914), ministre de la Guerre (1913) et ministre du Blocus et des Régions libérées (1917-1919). Conservateur modéré et candidat de compromis, acceptable par tous, Lebrun fut élu président de la République en 1932 en pleine crise soulevée par l’assassinat de Paul Doumer. Dans le rôle largement symbolique qui était le sien, Lebrun s’adapta facilement aux gouvernements de droite comme de gauche et s’abstint d’exercer son influence sur les nominations ministérielles et la politique du gouvernement. En 1939, il fut réélu pour un second mandat.

Lorsque l’Allemagne envahit la France, Lebrun tenta de préserver l’unité nationale face aux dissensions politiques au sein du gouvernement et à la menace militaire. Il ne parvint cependant pas à prendre les rênes du pays et se contenta de suivre la décision prise par le cabinet en juin 1940, alors qu’il aurait personnellement préféré diriger un gouvernement en exil. Après le vote, en juillet, des pleins pouvoirs au maréchal Pétain, Albert Lebrun se retira à Vizille, près de Grenoble, avant d’être déporté au camp d’Itter, dans le Tyrol, en 1943-1944. En reconnaissant le général De Gaulle comme chef du gouvernement provisoire à la libération, Lebrun mit lui-même un terme à sa carrière politique.


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