DARU Famille

Montmartre - 21ème division
samedi 9 février 2008
par  Philippe Landru

Dans la chapelle Daru sont inhumés :

- Pierre Daru (1767-1829) : administrateur sous le Consulat et sous l’Empire, il mena l’ensemble de sa carrière dans l’intendance militaire. Il fut un auxiliaire précieux de Napoléon durant la campagne de Russie qu’il désapprouvait, et eut sans aucun doute un rôle essentiel dans le repli commandé par l’Empereur. Secrétaire d’Etat de 1811 à 1813, il fut nommé ministre de l’administration de la Guerre de 1813 à 1814. Ayant rejoint Napoléon durant les Cent-Jours, la Restauration le mit à la retraite (il accéda néanmoins à la Pairie en 1819). Il pu se consacrer entièrement à sa carrière littéraire : poète, latiniste et historien, il était entré à l’Académie Française en 1806. Il fut également élu à l’Académie des Sciences en 1828. L’imposante chapelle dans laquelle il repose est ornée de bas-reliefs retraçant sa carrière : à gauche, des insignes de son activité littéraire, à droite de son activité militaire.

Il était le cousin de Stendhal, qu’il employa au début de sa carrière dans l’administration.

-  son fils, Napoléon Daru (1807-1890), filleul de Napoléon et de Joséphine, qui exerça des fonctions militaires (officier, il participa à la prise d’Alger) mais surtout politiques : devenu pair de France en 1833 par droit héréditaire, il représenta les Orléanistes modérés et fut élu député de la Manche en 1848 : il s’opposa au coup d’Etat de Napoléon III (ce qui lui valut une courte incarcération à Vincennes), puis s’éloigna de la politique durant l’Empire autoritaire (il entra en 1860 à l’Académie des sciences morales et politiques). Prenant acte du tournant libéral du régime, il fut réélu député de la Manche en 1869 où il fut l’un des chefs de centre gauche à l’Assemblée, dont il devint vice-président. Ephémère ministre des Affaires Etrangères en 1870, il plaida pour un désarmement franco-prussien, mais vota néanmoins la guerre. Député jusqu’en 1875, puis sénateur de la Manche de 1876 à 1879, il fut un ferme soutien à la politique de l’Ordre moral.

-  Paul Daru (1810-1877), frère du précédent, qui fut un député conservateur de Seine-et-Oise de 1840 à 1842.

-  François-Eustache de Fulque, marquis d’Oraison (1796-1876), beau frère des deux précédents. Il fut fait général de division après avoir mené une carrière d’officier (Waterloo, campagne d’Espagne de 1823...). Il fut attaché à l’état-major de Soult quand celui-ci était ministre de la Guerre. Il fut en outre, de 1846 à 1848, député de l’opposition libérale représentant les Basses-Alpes à l’Assemblée.


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