Passy (75) : tombeaux remarquables de la 12ème division
par
LES PERSONNALITÉS
Maurice BELLONTE
Arthème FAYARD
Jean FAYARD
Maurice GENEVOIX
Jacques GODDET
Jacques IBERT
Jean-Claude IBERT
Rosette JACQUES-IBERT
René KÜSS
Aymeric SIMON-LORIÈRE
Pierre-Christian TAITTINGER
Marcel WIRIATH
... mais aussi
Le vétérinaire Abel BRION (1906-1976), enseignant au service de pathologie médicale de l’Ecole de Maison-Alfort, qui participa à la rédaction d’importants ouvrages, assuma la fonction de président du Conseil Supérieur de l’Ordre des vétérinaires de 1966 à 1972 et qui fut le créateur de la revue de l’Ordre des vétérinaires. Il était membre de l’Académie de Médecine.
DAVIA (Heniette Ravenel : 1898-1996) : chanteuse française de comédies musicales et d’opérette durant les années 30, elle tourna également quelques films pour le cinéma entre 1932 et 1965. Peu connue aujourd’hui, elle est pourtant située sur le plan du cimetière qui indique qu’elle fut le professeur de Catherine Deneuve.
Le vice-amiral Léon-Martin FOURICHON (1809-1884) : après être passé par tous les grades de la hiérarchie de la Marine, il alla quelque temps en Algérie puis fut envoyé comme gouverneur à Cayenne (1852). Il fut placé, au début de la guerre de 1870-71, à la tête de l’escadre d’opérations de la mer du Nord sur le Magnanime ; mais il ne put que bloquer dans le port de Jahde la flotte prussienne qui s’y était réfugiée. Après le 4 septembre, il fut nommé ministre de la Marine par le gouvernement de la Défense nationale (il exerça même pendant quelque temps, à titre intérimaire, les fonctions de ministre de la Guerre). L’amiral Fourichon appartenait à l’opinion orléaniste : élu député de Dordogne en 1871, il prit place au centre droit mais évolua progressivement vers les partisans de la République. Devenu sénateur de ce même département en 1876, il fut à nouveau appelé à prendre le portefeuille de la Marine, poste qu’il conserva une année.
Georges-Marie HAARDT (1884-1932) : il débuta sa carrière en tant qu’agent commercial, puis entra chez Mors, qui fabriquait alors des pièces de locomotives. A 24 ans, il rencontra André Citroën, qui l’intégra dans son équipe de direction. Pendant la première guerre mondiale, il devint ainsi directeur de l’usine d’obus du groupe. En 1918, lors de la fondation des premières usines Citroën, il fut nommé administrateur et directeur général. De 1920 à 1931, il contrôla tout le réseau commercial de Citroën en Europe. Durant ces années il réalisa la première traversée automobile du Sahara (1922), commanda la Croisière noire (1924-1925) et enfin, de 1931 à 1932, il fut le Chef du groupe Pamir au sein de la Croisière jaune. Cette fantastique épopée à travers toute l’Asie et qui s’acheva en Chine, causa sa mort d’une pneumonie et d’épuisement.
Le Compagnon de la Libération Maurice KAOUZA (1911-1986), qui fut arrêté en 1940 au Sénégal où il se démenait à faire de l’activisme pour faire tomber la colonie dans la Résistance. Arrêté, il passa plusieurs mois dans diverses prisons en France et en Espagne. Il parvint à rejoindre la France libre et participa à la libération de la Corse. Il participa ensuite à celle de la Normandie, puis de Paris. Préfet de Police adjoint à la Préfecture de Paris, puis député à l’Assemblée consultative provisoire en 1944, il fut entre 1945 et 1946 député du Soudan Niger à l’Assemblée constituante.
Le sculpteur Stanislas LAMI (1858-1944), qui fut également écrivain d’art. Peu connu, il fut pourtant un artiste dont l’oeuvre est d’une étonnante subtilité. Il repose avec son fils, Marc LAMI (1896-1973), également peintre et éditeur. Ils étaient des cousins de Charles de Gaulle. Ils reposent sous un buste de Charles Grunenwald.
Raymond LEROY (1908-1943) : à Brazzaville dès le mois d’octobre 1940, affecté au cabinet du Haut-commissaire de l’Afrique française libre, le colonel puis général de Larminat, il en devint l’interprète et le conseiller. Il participa à l’installation des troupes françaises à Bir Hakeim mais il fut retenu à l’hôpital par une infection au moment des combats, ne pouvant ainsi prendre part à la bataille d’El Alamein en octobre 1942. Il fut tué par un éclat de grenade en mai 1943. Inhumé à Takrouna, son corps fut rapatrié en 1949 à Paris et repose dans la 12ème division de ce cimetière.
Le caveau de famille des MARNIER-LAPOSTOLLE est la dernière demeure de plusieurs générations de descendants de Louis Alexandre MARNIER-LAPOSTOLLE (1857-1930), qui fonda l’entreprise spécialisée dans la production et la commercialisation de vins et spiritueux, dont le fameux Grand Marnier qui porte son nom, et qui est, rappelons-le, une liqueur à base de Cognac et d’oranges.
Gustave SCHLUMBERGER (1844-1929) : historien, byzantiniste et numismate français, spécialisé dans l’histoire des Croisades et de l’Empire byzantin, il fut membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres et président de la Société des antiquaires de France. Il a laissé environ 200 ouvrages et articles traitant des sujets de l’histoire politique et de la numismatique.
Eugène SEINGUERLET (1827-1887) : homme de lettres et publiciste, il fonda La Revue alsacienne. Je n’ai pas trouvé sa tombe.
Jean VEBER (1864-1928) : peintre de formation, il devint dessinateur quand son frère Pierre Veber le poussa à rejoindre son journal, Gil Blas. En 1897, son dessin montrant Otto von Bismarck comme un boucher de son peuple causa une polémique. Il travailla pour le journal L’Assiette au Beurre, ou encore pour Le Rire. Ses dessins fantastiques et morbides constituent certainement la part la plus saisissante de son œuvre. Certains eurent une valeur prophétique, comme ceux dénonçant les camps de reconcentration du Transvaal durant la guerre des Boers.
Curiosités
La tombe de Jacques Comte Offenbach (+20066) abrite effectivement un descendant direct du célèbre compositeur. Il avait été quelque peu médiatisé en attaquant les producteurs de Titanic pour ne pas avoir créditer au générique deux de ses oeuvres audibles dans le film.
Dans cette division repose Robert Mitterrand (1915-2002) : il était le frère aîné de l’ancien président de la République et le père du médiatique Frédéric Mitterrand.
Eléments artistiques significatifs
Le buste de l’ingénieur Gustave Bartet (+1886), par Gustave Crauk.
Une petite tête d’enfant en bronze non signée sur la tombe Dessain.
La tombe de la jeune Henriette Lafourcade, morte en 1891 à 30 ans, est ornée d’un bas-relief en bronze, ainsi que d’une statue de pleureuse par Alphonse de Moncel de Perrin.
Sur la tombe Loisel, buste en bronze de Julien Loisel (né en 1888), "acteur et écrivain" (je n’ai rien trouvé sur lui).
On trouve sur la tombe du jeune Pierre Paul Masson, mort à 9 ans en 1857, un médaillon en plâtre.
Quelques vitraux.
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