SALKIND Mihail (1890-1974) et Alexander (1921-1997)
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La question pourrait-être : quel point commun peut-on trouver entre Greta Garbo, Orson Welles, Superman et le cimetière de Bagneux ? La réponse est évidemment dans l’article qui vient, mais cette fiche témoigne des découvertes souvent étonnantes que l’on peut faire dans les cimetières...
La Rue sans joie de Pabst est un film mythique pour plusieurs raisons : non seulement il fut l’un des films les plus caviardés de l’histoire du cinéma, mais il fut surtout, selon la tradition sur laquelle subsiste des zones d’ombre, l’unique film dans lequel figureraient Greta Garbo et Marlène Dietrich, les deux « meilleures ennemies » du cinéma hollywoodien. Certes, ni l’une ni l’autre n’étaient très connues à l’époque, mais quelle distribution de légende... Ce film avait évidemment un producteur : Mihail (ou Michael pour les Etats-Unis, ou Michel pour la France) SALKIND (1890-1974 [1]). Né à Gdansk, il vécut à Berlin puis à Paris,
avant de rejoindre Cuba puis le Mexique ! Il produisit non seulement des films français, mais également américains. On citera ainsi Le Procès d’Orson Welles mais aussi Austerlitz d’Abel Gance. Sur ces deux films, il ne fut pas le seul à produire, et il fut associé à son fils qui suivit ses traces : Alexandre (en Aleksandr, ou Alexander) SALKIND (1921-1997).
Alexandre eut un fils, Ilya (né en 1947), soit la troisième génération de producteur dans la même famille ! C’est avec ce dernier qu’il se lança dans la production de la série des... Superman, avec Christopher Reeves. On dit qu’Alexandre ne vint jamais à Hollywood, car il détestait l’avion. Il est vrai qu’il passa l’essentiel de sa vie entre la France et la Suisse, et fut ainsi l’un des moins américains des producteurs américains !
Et c’est ainsi que les producteurs de La Rue sans joie et de Superman reposent dans un même caveau, au fond de ce même cimetière de Bagneux ! Sur la dalle très sobre figure une épitaphe destinée à Alexander : Never take no, for an answer he always said...
Retour vers le cimetière parisien de Bagneux
[1] On notera que la date indiquée sur la tombe est le 10 janvier 1974, là où l’ensemble des sites donnent tous la date de décès peu précise de « décembre 1973 ».
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