SEILLIÈRE Ernest (1866-1955)

Passy - 2ème division, puis cimetière d’Ognon (60)
lundi 19 avril 2010
par  Philippe Landru

Issu par son père d’une famille alliée aux plus vieilles maisons de France, Ernest Seillière fit ses études au collège Stanislas avant d’être reçu à l’École polytechnique. S’étant orienté vers la carrière militaire, il fut élève-officier à l’École d’application de Fontainebleau, mais quitta bientôt l’armée pour partir en Allemagne, où il étudia la philosophie à la faculté de Heidelberg.

De retour en France, il entra en 1896 au Journal des Débats, collabora également au Correspondant, puis, à partir de 1898, à La Revue des deux mondes. Il développa parallèlement une activité littéraire consacrée à la culture allemande et à la littérature française. Il s’intéressa en particulier au romantisme dont il fut un critique sévère, car il y voyait un mouvement de pensée et un mode de vie propice aux débordements excessifs.

On doit également à Ernest Seillière de nombreuses monographies sur Gustave Flaubert, Barbey d’Aurevilly, Madame Guyon et Fénelon, George Sand, Jean-Jacques Rousseau, Sainte-Beuve, Alexandre Dumas fils, Émile Zola, Auguste Comte, Les Goncourt, Marcel Proust, J.-K. Huysmans, Anatole France, critique de son temps, Jules Lemaître, Léon Bloy ou Paul Bourget.

Membre de l’Académie des Sciences morales et politiques en 1914 (il en devint secrétaire perpétuel en 1935), il fut élu à l’Académie française en 1946.

Il était le grand-père du très médiatique - en son temps - Ernest-Antoine Seillière, ex patron du MEDEF.

Il fut inhumé dans la chapelle familiale du cimetière de Passy, à Paris. En 1972, ses restes furent transférés dans le cimetière familial du cimetière d’Ognon (60)

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Le cimetière familial à Ognon (60).


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