BERNANOS Georges (1888-1948)

Cimetière de Pellevoisin (36)
mardi 23 mars 2010
par  Philippe Landru

Après des études de droit et de lettres, Georges Bernanos milita chez Les Camelots du roi, ligue d’extrême-droite, et collabora à divers journaux monarchistes, avant d’en diriger un à Rouen. Décoré après la Première Guerre mondiale, il se maria et devint inspecteur des assurances à La Nationale. Durant ses tournées, il rédigea Sous le soleil de Satan dont le succès fut éclatant, lui permettant, au seuil de la quarantaine, de se consacrer entièrement à la littérature.

Il obtint le Prix Femina en 1929 pour La Joie, puis connut sa plus grande fécondité littéraire lors de son séjour à Majorque entre 1934 et 1937. Le Grand prix du roman de l’Académie française récompensa Le Journal d’un curé de campagne en 1936. Surpris par la guerre d’Espagne, il revint en France puis s’embarqua pour le Paraguay et le Brésil. Lorsque la guerre éclata en Europe, il multiplia les articles dans la presse brésilienne et devint l’un des plus grands animateurs spirituels de la Résistance française. En juin 1945, il vint poursuivre ce combat dans la France libérée, et écrivit pour la presse de la Libération. Il passa ses dernières années en Tunisie où il composa l’un de ses chef-d’ oeuvre Dialogues de Carmélites, mis en musique par Francis Poulenc.

Avec lui repose son épouse, Jehanne Talbert-d’Arc (1893-1960), descendante d’un frère de Jeanne d’Arc, ainsi que son fils, Michel BERNANOS (1923-1964), poète et auteur fantastique. Il utilisa également comme nom de plume Michel Talbert et Michel Drowin, pour éviter la notoriété du nom de son père. On lui doit notamment un cycle fantastique et initiatique inspiré par deux séjours au Brésil entre 1938 et 1948, centré autour du roman La Montagne morte de la vie (1967). La plupart de ses oeuvres parurent à titre posthume car il se suicida dans la forêt de Fontainebleau.

Dans une autre tombe du cimetière repose son fils cadet, Jean-Loup BERNANOS (1933-2003), qui consacra une biographie à son père. Dans ce caveau repose la fille de ce dernier, la jeune comédienne Anne CAUDRY (Anne Bernanos : 1957-1991). Elle avait été révélée par Confidences pour confidences de Pascal Thomas. On se souvient également d’elle dans le rôle de Marianne dans l’Avare, un des derniers rôles de Louis de Funès. Elle mourut également du SIDA qui avait emporté deux ans plus tôt son compagnon, le comédien Rémi Laurent.


Merci à Claude Schwab et Nicolas Badin pour les photos.


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