LA FERTÉ-ALAIS (91) : cimetière
par
Installé sur une pente rectangulaire, c’est dans la partie ancienne du cimetière de la Ferté-Alais que se concentrent les quelques tombes intéressantes. Contre les contreforts menant sur l’esplanade (devenue le cimetière nouveau) se trouvent quelques sépultures anciennes.
Curiosités
Un Christ en croix de facture pour le moins contemporaine.
Un décor de céramique bleu sur la tombe de deux soeurs mortes prématurément en 1925 (Dumotier).
Une belle chapelle qui commémore un fait-divers tragique : Le 5 septembre 1881, la fanfare de La Ferté-Alais se rendait à un concours à Londres. Un accident de chemin de fer survenu à la gare de Charenton fit de nombreuses victimes parmi les Fertois. Cette chapelle monumentale fut alors érigée à la mémoire des musiciens morts dans cette circonstance.
Célébrités : les incontournables...
Aucun
... mais aussi
Léon CHEVAL (1883-1952) : peintre de clowns, il vécut à Montmartre où il fut l’ami de Francisque Poulbot. Son fils Jean Cheval épousa la nièce de Poulbot, Zozo Poulbot-Cheval (1912-1985). Tous reposent dans ce cimetière, dans deux tombeaux séparés.
Le peintre paysagiste Prosper GALERNE (1836-1922) : ami de Maxime Lisbonne, il fut proche de toute la génération d’artistes précurseurs des impressionnistes, en particulier ceux de l’école de Barbizon. Lui-même peignit des paysages ruraux et des marines.
Maxime LISBONNE (1839-1905) : après avoir participé à la Guerre de Crimée, il se lança dans le théâtre et devint directeur de la salle les Folies Saint-Antoine, mais il fait faillite en 1868. Il devient alors agent d’assurance. Pendant le Siège de Paris par les Allemands, il fut élu capitaine du 24e bataillon de la Garde nationale, avec lequel il participa au combats de Buzenval en janvier 1871. Pendant la Semaine sanglante, il organisa la défense du Panthéon et du Château-d’Eau, mais blessé et arrêté, il fut condamné à mort avant que sa peine n’ait été commuée en travaux forcés en Nouvelle-Calédonie, où il fut l’ami de Louise Michel.
Après l’amnistie de 1880, il revint en France, reprit ses activités théâtrales aux Bouffes du Nord. Il se lança dans le journalisme avec L’Ami du Peuple où il prôna la révolution sociale. Il ouvrit différents cabarets, s’y ruina, et termina sa vie comme débitant de tabac à La Ferté-Alais.
Commentaires