MONTROUGE (92) : cimetière

jeudi 7 février 2008
par  Philippe Landru

Bien qu’appartenant à la commune de Montrouge, cette nécropole s’étend sur le 14ème arrondissement de Paris. Il pâtit de la présence proche du périphérique. Sur un site quelconque, plat et peu arboré, on y trouve cependant un grand nombre de tombes dignes d’intérêt. Le cimetière a également la caractéristique unique à Paris de posséder une crypte, dont on doit demander la clé à la dconservation. Plusieurs célébrités ont élu domicile dans cette petite enclave (présentation suit).

Outre ces célébrités, Montrouge possède d’autres monuments étonnants : quelques tombes contemporaines, comme l’étrange composition d’Etienne Beothy sur sa propre sépulture, plusieurs pleureuses de facture « années 30 », deux saisissantes « morts à la faux », sans oublier la très sérieuse tombe d’un médecin que Bertrand Beyern qualifie de « plus belles moustaches de toute la sépulture française ».

Le cimetière de Montrouge assume, dans le cadre de son agenda 21, l’aspect environnementale du lieu : arrêt des produits phytosanitaires, enherbement de certaines allées, pose de nichoirs à insectes, à chauve-souris...

C’est un cimetière que j’ai plaisir à arpenter régulièrement : si, pour la plupart des gens, il n’est connu que pour contenir la sépulture de Coluche, les esprits plus curieux se raviront de la présence, dans des domaines variés, du père de la patrologie latine (Migne), de la cigale des tranchées (Buffet), de Staël, d’Audiard, de Montero ou plus près de nous de Cécile Aubry.

Signalons enfin l’extrême amabilité du personnel du cimetière.

Célébrités : les incontournables…

- Cécile AUBRY (29ème division)
- Michel AUDIARD (69ème division)
- COLUCHE (66ème division)
- René CREVEL (19ème division)
- Pierre-Gilles de GENNES (41ème division)
- Grégory KEN (14ème division)
- Lina MARGY (65ème division)
- Germaine MONTERO (2ème division)
- Nicolas de STAËL (58ème division)

… mais aussi


crypte


- John MAC DONALD (1858-1902), géant du cirque Barnum (case désormais relevée : restes conduits au dépositoire de Chevilly-Larue).

- l’abbé Jacques MIGNE (1780-1875) : prêtre français, il eut l’idée de publier pour la première fois des éditions à bon marché d’ouvrages de théologie, d’encyclopédie et des œuvres des pères de l’Église en langue originale avec traduction. Ces œuvres des Pères de l’Église, et d’autres documents médiévaux ont été réunis par Migne dans ce qui aujourd’hui est couramment appelé les Patrologies latine et grecque de Migne. En 1833, il fonda puis dirigea le journal L’Univers. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, il fut attaqué par le clergé pour avoir mis à la disposition du plus grand nombre des textes habituellement accessibles au seul « public plus averti ». Son œuvre considérable demeure de nos jours une référence pour le public cultivé.


1ère division


- La peintre Pierrette COUR (1925-1974).

- Le poète JOSELIA (Joseph Blanchard : 1892-1951).


2ème division


- Le baryton José BECKMANS (1897-1987).

- Le sculpteur lillois Camille DEBERT [1].

- Maurice ESCANDE (1892-1973) : comédien, administrateur général de la Comédie-Française de 1960 à 1970, il fit évoluer cette vieille institution en ouvrant son répertoire. Il forma également une nouvelle génération de comédiens, parmi lesquels Michel Bouquet, Jacques Dacqumine, Jean-Laurent Cochet ou Claude Piéplu. Pour le cinéma, Maurice Escande débuta dans des rôles de jeunes premiers à la fin des années dix. Avec l’arrivée du cinéma parlant, sa prestance aristocratique et sa diction parfaite furent des atouts majeurs pour des adaptations théâtrales. Il s’illustra également dans des interprétations de personnages historiques. Homosexuel, il fut un pourtant marié quelques mois à la comédienne Mary Marquet.

- Henri QUEFFÉLEC (1910-1992) : écrivain français, il fut l’auteur d’une soixantaine d’ouvrages dont beaucoup inspirés par la mer, en particulier Un recteur de l’Île de Sein, porté à l’écran par Jean Delannoy.Il reçut le grand prix du roman de l’Académie française en 1958 pour Un royaume sous la mer. Il était le père de l’écrivain Yann Queffélec, prix Goncourt 1985 avec Les noces barbares, et de la pianiste Anne Queffélec .


4ème division


- Alexandre DAREAU (1791-1866) : maire de Montrouge avant l’annexion d’une partie de la commune par Paris en 1860, il devint, après cette date, maire du XIVe arrondissement.


5ème division


- Félix FOURDRAIN (1880-1923) : après des études de musique à l’école Niedermeyer, puis au Conservatoire de Paris où il suivit les cours de Massenet pour la composition et ceux de Charles Widor pour l’orgue, il obtint l’orgue de l’église Saint-Paul à Paris, puis celui de Sainte-Élisabeth-du-Temple. Il se tourna vers le théâtre avec succès et édita 15 opéras. Son oeuvre la plus connue est sans doute La Légende du Point d’Argenton.


8ème division


- Le sculpteur Pikko NIKOLITCH (1907-1979).


9ème division


- Le peintre Tony VERGNOLET (1842-1900), dont la tombe est ornée d’un médaillon en bronze.


10ème division


- Abel COMBARIEU (1856-1944) : homme politique influent de la IIIème République française, il fut préfet (de l’Ain, puis de la Meuse), puis secrétaire général à la présidence de la République durant le septennat d’Émile Loubet, de 1899 à 1906. Il fut ensuite, jusqu’à sa retraite, Président de Chambre à la Cour des Comptes. Frère du musicologue Jules Combarieu, il était en outre l’oncle de Paul Morand. Sa tombe, dans un état déplorable et difficilement lisible, risque fort de disparaître prochainement.


11ème division


- Henri MOUILLEFARINE (1910-1994) : cycliste français, il participa aux Jeux Olympiques de Los Angeles en 1932.


13ème division


- Hippolyte COLINS de HAM (1783-1859) : philosophe et publiciste français

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d’origine belge, planteur et médecin à Cuba puis théoricien socialiste, il fut l’auteur d’un Pacte social, l’un des premiers manifestes du collectivisme, paru anonymement en 1835. La doctrine qu’il fonda, ou « socialisme rationnel », eut des adeptes surtout en Belgique, en France, en Espagne et au Mexique. Son épitaphe proclame « L’ordre moral, c’est l’harmonie éternelle entre la liberté des actions et la fatalité des événements ».

- Lucien ROSENGART (1881-1976) : industriel français, il ouvrit pendant la première Guerre mondiale deux usines à Paris et Saint-Brieuc où furent fabriquées des fusées pour les obus (de son invention). En 1927, il racheta une ancienne usine à Neuilly et créa la société automobile Rosengart. Personnage étonnant, il fut un prodigieux inventeur : il inventa, entre autres, le boulon inoxydable, l’éclairage de vélo, ou la ceinture de sécurité. Il est souvent présenté également comme l’inventeur du baby-foot. Il créa le premier moteur hors-bord, et fonda le salon nautique en 1926. Pour l’anecdote, c’est lui qui a « redressé » le lion du logo Peugeot, initialement emprunté au blason de la Franche-Comté.


16ème division


- La peintre Jenny PIQUERA-SEGURET (1901-1976).

- André TOLLET (1913-2001) : dirigeant syndicaliste français. Résistant, il fut en 1944 président du Comité parisien de la Libération. Signataire des accords du Perreux en 1943, il fut membre du Bureau confédéral de la CGT de 1945 à 1951. Nommé par la CGT, il siégea à l’Assemblée consultative provisoire en 1944-1945.


17ème division


- L’accordéoniste Tony CASANOVA (1905-1993).

- Charles CLAVIER (1893-1926) : mécanicien aviateur, il mourut brûlé lors de la première tentative de traversée New York – Paris qu’il faisait avec Fonck (qui sortit indemne de l’accident). Sa tombe figure une paire d’ailes foudroyée.

- Alexandre Michaelovitch DAVIDOFF (1870-1919), qui fut chef d’orchestre de l’armée impériale russe.


18ème division


- Gustave GEFFROY (1855-1926) : journaliste, critique d’art, historien et romancier français, il fut l’un des dix membres fondateurs de l’Académie Goncourt. Collaborateur au journal La Justice à partir de 1880, il y rencontra Georges Clemenceau, qui devint un grand ami et qui le nomma administrateur de la Manufacture des Gobelins en 1908, poste auquel il resta jusqu’à sa mort (ceci explique qu’à Paris, la rue, située dans le 13e arrondissement de Paris, derrière la Manufacture des Gobelins, porte son nom). Son épitaphe est de Clémenceau : La mort est une magnifique épuration de la vie.


19ème division


- L’architecte Albert BESDEL (1858-1922).

- Albin KAZIMIRSKI de BIBERSTEIN (1808-1887) : exilé polonais naturalisé français, ce polyglotte talentueux exerça diverses fonctions diplomatiques. Il fut l’auteur d’un dictionnaire arabe-français et de plusieurs traductions françaises estimées, en particulier celle du Coran. Sa tombe est ornée de son buste en pierre.


24ème division


- Le père Corentin CLOAREC (1894-1944) : prêtre Franciscain, il fut assassiné par les allemands le 28 juin 1944 à Paris : il faisait partie d’un réseau de la Résistance qui recueillait et mettait à l’abri des parachutistes anglais et des résistants français. Il fut dénoncé par un membre du réseau, probablement torturé par la Gestapo allemande. Ses obsèques rassemblèrent des milliers de personnes débordant dans les rues d’alentour, malgré les risques encourus de la part de la police allemande. Il repose dans le caveau collectif de son ordre. Après la Libération, on donna son nom à des rues dans plusieurs communes de France.


25ème division


- Georges DUMOULIN (1882-1959) peintre, céramiste et émailleur, il fit le choix du verre en 1928. Ses vases et ses flacons ornés de « morise » à la vénitienne sont d’une grande délicatesse. Sa tombe est ornée d’un monumental bas-relief.

- MIREIO DORYAN (Germaine Drilhe : 1901-1989) : poète et essayiste, elle fut proche des milieux félibrige dont elle fit la promotion aux cours de nombreuses chroniques dans la presse et de conférences.


26ème division


- Léon BOUVIER (1923-2005) : né de parents polonais, il s’engagea à 16 ans dans la France libre. Blessé en Libye, il fut amputé d’un bras sur le champ de bataille. Il fut fait Compagnon de la libération dès 1942. Il mena après la guerre une longue carrière diplomatique (il fut en particulier ambassadeur au Paraguay, au Chili et au Danemark).

- Le sculpteur Georges DUBOIS (1865-1934), qui repose sous une spectaculaire allégorie de la mort.


28ème division


- Alphonse KIRCHHOFFER (1873-1913) : escrimeur français, spécialiste du fleuret, il participa à l’épreuve de maîtres d’armes de fleuret lors des Jeux olympiques d’été de 1900 à Paris et remporta la médaille d’argent. Sa tombe est ornée d’un bas-relief en bronze le représentant, œuvre de Georges Dubois. Elle était surmontée d’un buste en bronze malheureusement disparu.


33ème division


- Yvonne JOURJON (1899-1985) : pilote d’avion à partir de 1933, elle fut co-pilote de Madeleine Charnaux lors d’un record d’altitude le 24 septembre 1934. En 1937, elle battit le record de France d’altitude féminin pour les avions légers sur un Farman Moustique. A la fin de la Seconde Guerre mondiale, elle fut sélectionnée parmi les femmes pilotes les plus qualifiées de leur époque pour constituer un corps de pilotes militaires féminins au sein de l’Armée française. Sa tombe est en procédure de reprise.


34ème division


- L’homme de lettres Alfred Charles DUPREZ (1834-1885), qui composa des chansons.


Division 34bis


- Marcel CERF (1911-2010) : reporter-photographe au périodique « Regards »

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en 1935-1936, Marcel Cerf couvrit les meetings et les manifestations sociales, politiques et sportives. Certaines de ses photos firent la couverture de l’hebdomadaire. Après cinq ans de captivité en Allemagne pendant la deuxième guerre mondiale, il devint spécialiste du mouvement insurrectionnel de la Commune de Paris, sur laquelle il écrivit beaucoup. Il repose auprès de son épouse, la résistante Cécile CERF (1916-1973), qui joua durant la guerre un rôle très actif dans les groupes de la Main-d’œuvre immigrée (MOI). Dans l’immédiat après-guerre, elle co-fonda la Commission centrale de l’enfance (CCE) consacrée à la prise en charge des orphelins de la Shoah.


37ème division


- Emile BEGIN (1802-1888) : médecin et historien, il fut bibliothécaire à la Bibliothèque nationale. Il publia de nombreux ouvrages historiques, en particulier sur Napoléon et sur la Lorraine (dont une Histoire de la Lorraine en six volumes). On lui doit également des ouvrages médicaux. Il semble que sa tombe ait été jadis ornée d’un médaillon, mais celui-ci a disparu.


38ème division


- Georges KIRSCH (1892-1969) : aviateur français, vainqueur de la coupe Deutsch de la Meurthe en 1921 sur un biplan Nieuport-Delage NiD.29, il fut titulaire de plusieurs records mondiaux d’altitude et de vitesse.


41ème division


- Georges CUSIN (1902-1964) : comédien de théâtre, il tourna également pour le cinéma des années 30 à sa mort. Il appartint à la Comédie française, puis à la compagnie Renaud-Barrault.


42ème division


- Paul-Pierre HENRY (1848-1905) : opticien et astronome, il travailla avec son frère Prosper-Mathieu avec lequel il fabriqua des lunettes et des instruments pour les observatoires. Ils furent impliqués dans l’élaboration du projet Carte du Ciel et découvrirent 14 astéroïdes. Il vivait à Montrouge et donna son nom à une rue de la commune.


45ème division


- Le sculpteur et statuaire Sylvain RAFFEGEAUD (1831-1891), qui travailla beaucoup en Indochine française.


46ème division


- Dimitri NAVACHINE (1889-1937) : journaliste et économiste russe en affaire avec l’URSS, directeur de la Banque commerciale pour l’Europe du Nord de 1925 à 1930 et ami personnel du ministre Anatole de Monzie, lequel fit reconnaître l’URSS par la France et négocia le remboursement de l’emprunt russe ; il fut assassiné de six coups de baïonnette tronquée par l’organisation criminelle de la Cagoule.

- Le librettiste RIP (Georges Thenon : 1884-1941), qui travailla souvent en collaboration avec Bousquet, et qui fut l’auteur de très nombreuses revues et opérettes qui connurent un grand succès.


47ème division


- Ernest LAJEUNESSE (1874-1917) : journaliste, chroniqueur, critique dramatique, il fut un personnage pittoresque de la société littéraire et artistique du Boulevard de son temps. Sa tombe est ornée d’un beau médaillon en bronze par Pierre Fournier des Corats.


49ème division


- Odile ASTIER (1941-1980) : première femme française à devenir cascadeuse professionnelle, elle doubla de très nombreuses actrices françaises avant de trouver la mort lors d’une cascade aux Etats-Unis.

- Albert SIMONIN (1905-1980) : écrivain et scénariste français, il demeure connu pour ses romans policiers et l’usage qu’il y fit de l’argot : il reproduisit dans ses romans le parler des voyous avec un grand souci d’exactitude et de précision. Cette caractéristique donne aujourd’hui à son œuvre un air très daté, mais en légitimant l’usage de l’argot en littérature, il ouvrit la voie à d’autres auteurs, tels Frédéric Dard. Il publia en 1953 Touchez pas au grisbi ! qui obtint le Prix des Deux Magots, et qui fut porté au cinéma par Jacques Becker l’année suivante. Il fut également l’auteur du Cave se rebiffe en 1961, et de Grisbi or not grisbi, plus connu au cinéma sous le titre Les Tontons flingueurs.


51ème division


- Etienne BEOTHY (1897-1961) : sculpteur et peintre hongrois, il fit de nombreux voyages en Europe de l’Ouest avant de s’installer à Paris dans les années 20. Il y présenta sa première exposition particulière en 1928, suivie de nombreuses autres, jusqu’à l’importante rétrospective de son œuvre en 1948 chez Maeght. Inlassable propagateur de l’art d’avant-garde, il fut membre fondateur puis vice-président du groupe Abstraction-Création de 1932 à 1936, et membre fondateur du Salon des Réalités nouvelles en 1946 à Paris. Il rédigea en 1951, avec Fernand Léger et Le Corbusier, le premier numéro de la revue Formes et Vie, puis fonda le groupe Espace avec André Bloc et Félix Del Marle. Les sculptures d’Étienne Beöthy entretiennent d’étroits rapports avec les mathématiques et se nourrissent d’une réflexion approfondie, exposée dans l’ouvrage théorique La Série d’or (1939), sur les lois qui régissent l’évolution de certaines formes naturelles. Son œuvre compte également de nombreux dessins, peintures et gouaches. Sa tombe est surmontée de l’une de ses œuvres, issue de la Série d’or.

- Eugénie BUFFET (1866-1934) : née en Algérie, elle fut d’abord bonne à tout faire puis s’essaya au théâtre avant de se rendre à Marseille puis à Paris où, après un séjour en prison pour avoir crier « Vive Boulanger » au passage de Carnot (en 1889), elle adopta le costume de « pierreuse » et débuta dans un tour de chant à la Cigale en 1890. Son succès fut presque immédiat. Son répertoire s’agrandit rapidement. Ses auteurs furent Bruant, Richepin, Darcier, Botrel, Déroulède, qui n’hésitèrent pas à composer directement pour elle. Avec « La sérénade des pavés » (de Varney), elle obtint un succès foudroyant dès 1892. On l’a surnomma « la cigale nationale ».

Royaliste, partisane de la Ligne des Patriotes, elle fut même sergent chez les Croix-de-Feu. Elle chanta pour les pauvres, puis pour les grévistes, les soldats, les malades et ne cessa de chanter pour eux jusqu’à la toute fin, en 1934 où, pauvre et malade elle même, elle continuait à s’occuper de plus pauvres et de plus malades qu’elle ; non sans avoir fait, au cours d’une carrière de plus de 40 ans, des tournées jusqu’en Amérique et aux Antilles, ouvert de nombreux établissements et être revenue, un temps, au théâtre. Son style se continua quelque peu avec Fréhel. Eugénie Buffet fut enterrée provisoirement au cimetière du Kremiln-Bicêtre en mars 1934, avant d’être inhumée en juin de la même année au cimetière de
Montrouge, sous la pression de ses amis. La municipalité accorda une concession à perpétuité, mais c’est néanmoins un miracle que sa tombe n’ait pas été relevée.


52ème division


- Charles PELISSIER (1903-1959) : cycliste français, benjamin des frères Pélissier (Henri, Francis et Jean), il fut professionnel entre 1922 et 1939. Il remporta un grand nombre de victoires d’étapes dans les Tours de France de 1930 et 1931. Sa très grande popularité fut en partie liée à son physique avantageux et son caractère frondeur. Pour l’anecdote, il fut le premier à porter des chaussettes blanches dont il lança la mode.

- L’architecte Jean-Auguste TISSEYRE (1884-1955).


55ème division


- Gabriel CROMER (1873-1934) : photographe et collectionneur, il acquit une inestimable collection d’appareils et de daguerréotypes qui furent ultérieurement vendus à Eastman Kodak. Sa tombe est ornée d’un médaillon en bronze.

- Le statuaire Emmanuel DOLIVET (1854-1910), qui fut praticien de Rodin et dont la carrière se déroula pour l’essentiel à Rennes. Il repose sous une pleureuse en bronze de sa composition.

- Les sculpteurs LOUIS-NOËL et Jules DÉCHIN


58ème division


- Georges BISCOT (Gaston Georges Bouzac : 1886-1945) : Comique

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populaire au temps du cinéma muet, il tourna dans plusieurs feuilletons sous la direction de Louis Feuillade. Chanteur au Café-concert (il interprèta La valse brune) puis au music hall (La Revue Galante aux Folies Bergères en 1916 aux côtés de Musidora), il enchaîna tours de chant, films et pièces de théâtre.


59ème division


- L’ancien champion cycliste sur piste Jean MANERA (1907-1988), qui fut champion d’Italie.

- Raymond REDON (1921-1949), qui était steward Air France sur le vol 009 qui s’écrasa aux Açores en 1949, causant la mort de 48 personnes, dont la violoniste Ginette Neveu et le boxeur Marcel Cerdan.


65ème division


- Henri GINOUX (1909-1994) : maire de Montrouge de 1958 à sa mort (!), il fut également conseiller général et député des Hauts-de-Seine de 1973 à 1981.

- Le cardiologue Jean LENÈGRE (1904-1972).


66ème division


- Maurice ARNOUX (1895-1940) : aviateur français, il termina second dans les coupes Dunlop et Zénith en 1931. En 1933, il battit le record de vitesse des 100km pour monoplace de 350kg à 304 km/h de moyenne. Jusqu’à la seconde guerre mondiale, il enchaîna les victoires dans les courses civiles. Le 6 juin 1940, suite à une bataille héroïque dans les airs, son avion s’écrasa dans un champ de blé dans la commune d’Angivillers. Il fut en un premier temps inhumé là-bas, puis ses restes furent transférés à Montrouge. Il repose sous un buste et deux magnifiques ailes de bronze, visible de toute la nécropole.

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Tombe de Maurice Arnoux à Angivilliers.
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Stèle dressée à l’endroit de l’accident.

- Pierre CLERGET (1875-1943) : ingénieur, inventeur et industriel en mécanique français, pionnier de l’aviation qui consacra sa vie à la motorisation des aéronefs. Il conçut l’un des premiers moteurs Diesel pour les avions. En 1913, il s’associa avec l’industriel Eugène Blin et fonda l’entreprise Clerget-Blin à Levallois-Perret. Il y commença la fabrication de moteurs rotatifs, la meilleure technologie à l’époque pour les avions légers. Pierre Clerget fut trouvé mort dans le canal du Midi. Les circonstances de sa mort restent obscures. Sa tombe est ornée d’un médaillon en bronze signé Clerget.

Y reposent (division non connue)

- L’illustratrice étatsunienne Abigaïl May ALCOTT-NIERIKER (div inconnue)
- l’égyptologue Etienne BERNAND
- Le botaniste Jean-Baptiste Edouard BORNET
- Le mathématicien Carlo BOURLET
- Le réalisateur Raphaël CLAMOUR
- L’explorateur et journaliste Armand DUBARRY
- Le sculpteur Joseph Louis ENDERLIN
- Le graveur Paul GUIMEZANÈS
- Le sculpteur et architecte Léon MARGOTTIN
- Le journaliste Emile MASSARD
- Le peintre André Louis MESTRALLET
- Le graveur ROMAGNOL
- Le dessinateur Alphonse Robert THIL


Merci à Sergueï Diakonov pour la photo Navachine.


[1(2e division, 6e ligne, 5e fosse)


Commentaires

Logo de Olivier Camus
MONTROUGE (92) : cimetière
mardi 24 juillet 2018 à 16h44 - par  Olivier Camus

Bonjour , pourriez vous me dire si Véronique Colucci , femme de l’humoriste Coluche se trouve dans ce cimetière ? Avec tous mes remerciements OC

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mercredi 25 juillet 2018 à 13h34 - par  Olivier Camus

Merci beaucoup Philippe pour votre réponse . Je vais me mettre en mode recherche et vous tiendrai au courant. Cordialement Olivier

Logo de Olivier Camus
mardi 24 juillet 2018 à 17h47 - par  Philippe Landru

@Olivier Camus : elle y repose bien, mais je ne suis pas certain qu’elle soit avec Coluche.

Logo de Roger Rousselet de Colombes
Autres disparus.
lundi 7 juillet 2014 à 16h30 - par  Roger Rousselet de Colombes

Le 11 juin est décédé le comédien et dramaturge Gilles Ségal, né en Roumanie en 1932, dernièrement on l’avait vu dans le film de Marc Dugain « une éxécution ordinaire » au théâtre dans « les Rosenberg ne doivent pas mourir » aux côtés de Marie-Josée Nat ; il était l’auteur entre autres pièces du « marionnetiste de Lodz ».

Retour au pays pour le « French-lover » Jacques Bergerac né en 1927 à Biarritz et décédé à Anglet le 15 juin, il avait fait toute sa carrière aux U.S. et tourné dans « les girls » et « Gigi » entre autres. Acteur un peu « fade » il avait quand même épousé Ginger Rogers et Dorothy Malone, on fait pire...

Logo de cp
lundi 7 juillet 2014 à 17h33 - par  cp

Effectivement il a connu le pire avec ces deux dames, Rogers et Malone, dont il montre l’hystérie catholique, chacune excitée par une mère barrée, confite en dévotion et voyant dans ce gendre français l’incarnation du Diable !

Bergerac raconte ça dans un livre paru il y a une dizaine d’années, évoquant Ginger Rogers passant son temps à s’immerger dans la bible, croyant que les prières pouvaient guérir du cancer, et Malone, en plouque jamais échappée de son Dallas natal, voyant le reste de la planète comme un gigantesque nid de microbes, et surtout la France, pays de gens sales à fuir absolument !

On peut être carrossée comme une Ferrari et avoir sous le capot un moteur de Vespa !

Plus sérieusement Bergerac précise un truc intéressant concernant Reagan, grand pote à lui. Reagan est devenu une star en Amérique non pas en tant qu’acteur de cinéma mais homme de télé animant quotidiennement des soirées payées par General Electrique pour vendre électroménager et autres téléviseurs. Chaque jour il lançait des jeux, jouait des sketches, présentait des court-métrages promotionnels, ainsi a-t-il fini par pénétrer les intérieurs américains et les âmes…

Drucker président !...

MONTROUGE (92) : cimetière
jeudi 3 juillet 2014 à 18h48

@ petite rectification
La artiste-peintre Jenny PIQUERA-SEGURET est dans la 16° division (et non 3°) ; 3° ligne et 14° tombe !
Merci à mes amis M+M de l’avoir trouvée.
H. Lallment

Logo de moi
MONTROUGE (92) : cimetière
mercredi 2 avril 2014 à 16h02 - par  moi

je souhaiterai savoir si un artiste du nom de DESY LOPEZ décédé vers 1967/68/69....
repose en ce lieu.

Logo de Laurent
cimetière parisien de MONTROUGE
mercredi 16 septembre 2009 à 14h40 - par  Laurent

Ce cimetière ne dépend pas de Paris 14 mais bien de la ville de Montrouge même s’il n’est pas situé sur le territoire de cette commune.

Brèves

Mise à jour et conseils aux contributeurs

samedi 29 octobre 2022

Je suis en train de remettre à jour toutes les rubriques qui listent le plus exhaustivement possible le patrimoine funéraire de tous les départements. Tous les cimetières visités par moi (ou par mes contributeurs) y sont portés, mise-à-jour des couleurs qui n’étaient pas très claires dans les versions précédentes (le noir apparaissait vert), rajout de tombes depuis les visites, photos de tombes manquantes... N’hésitez pas à les consulter pour y trouver la version la plus globale du patrimoine. Ces rubriques représentent les listes les plus complètes que l’on puisse trouver sur le net du patrimoine funéraire français.

Contrairement aux articles, vous ne pouvez pas interagir sur les rubriques : aussi, si vous avez une information nouvelle à apporter sur un département, merci de laisser votre message en indiquant clairement le département et la commune concernée sur un article dédié uniquement à cela : Le patrimoine funéraire en France : classement par départements

Merci et bonne lecture.

Qui est derrière ce site ?

vendredi 14 février 2014

Pour en savoir un peu plus sur ce site et son auteur :

- Pourquoi s’intéresser aux cimetières ?
- Pourquoi un site sur les cimetières ?
- Qui est derrière ce site ?