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dimanche 7 juin 2009
par  Philippe Landru

LIVRE D’OR DU SITE

Je reçois de très nombreux mails via mon site (une dizaine par jour environ) : certains me posent des questions auxquelles je peux répondre rapidement, d’autres nécessitent des recherches plus ou moins longues. Les compliments font évidemment toujours plaisirs. Certains habitués sont devenus des (...)

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samedi 15 décembre 2012 à 23h04 - par  Philippe Landru

Depuis le début de ce site en 2005 se pose la question de son public, et cette question a été rendue plus cruciale en raison de son audience exponentielle. Tous les publics viennent ici : du professeur d’université travaillant sur un fonctionnaire vénitien du XVIIIe siècle au fan de Claude François, de Joëlle ou de de Funès qui « parlent » à l’objet de leur désir ; du généalogiste qui pense que je possède le listing complet des tombes de France ( !) au journaliste qui veut un papier facile pour la Toussaint ; des ambassades qui me demandent l’autorisation de transférer un ressortissant illustre (la dernière fois, c’était pour Zog) au fou frustré qui ne pense qu’à invectiver les uns ou les autres, de la famille des défunts illustres qui me remercient (très rares sont ceux qui voient d’un mauvais jour cette médiatisation posthume) à la mamie en deuil qui veut savoir où repose son mari… Je passe également le nombre considérable de mails reçus tous les jours car, sachez le, l’essentiel des internautes passent par mon mail particulier.

Je passe également les drames humains auxquels je suis confronté : les familles proches perdues de vue, le père cherchant la tombe du fils, la mère qui vient de perdre ses jumelles et me demande quoi faire… Je suppose que tout webmaster est confronté à la misère économique et intellectuelle des internautes, cette dernière encore plus évidente derrière l’anonymat du clavier…

Heureusement, et ils sont nombreux, il y a les taphophiles, plus ou moins constants, plus ou moins habitués, plus ou moins addictifs au site… Ceux là complimentent, complètent, alimentent, critiquent, corrigent, précisent mes articles. Ils sont nombreux et certain(e)s sont devenu(e)s avec le temps de véritables correspondants locaux ! D’un point de vue pragmatique et purement « carriériste » (si ce mot à un sens dans ce contexte), la facilité serait évidemment de supprimer tout message n’allant pas dans la direction initiale fixée, à savoir la médiatisation du patrimoine funéraire. Je ne suis effectivement pas certain que « je gagne en sérieux » si un universitaire tombe sur un message d’amour dédié à Gregory Lemaréchal. Ceci étant, soyons honnête : si je ne m’adressais qu’à des universitaires, je ne ferais pas de fiche sur Grégory Lemaréchal ! Et c’est toute l’ambiguïté du site : tout le monde y vient, mais tout le monde ne vient pas sur les mêmes articles, et ce public pluriel ne se côtoie que très peu. Le choix a été fait dès le premier jour : je traiterais les personnages les plus complexes et les plus confidentiels tout autant que les « vedettes » d’un jour ultra médiatisée. J’aime ce grand écart qui me fait passer de recherches de plusieurs semaines sur le cimetière des Innocents, la succession des présidents du Conseil ou aux écheveaux généalogiques de gens que je ne connais que très peu, à la fiche d’une vedette de la téléréalité… Dans tous les cas, j’ai les publics qui vont avec.

Je comprends votre exaspération de certains messages de G.H. : je ne comprends toujours pas comment ce monsieur est fabriqué, à la fois cultivé et d’une naïveté confondante, poseur de questions sans sens ou aux réponses évidentes, radoteur sur Rude dont il se fait une fixette, et parfois aussi contributeur joyeux… Il se pose encore la question de savoir pourquoi je supprime la plupart de ses interventions, alors que la réponse est évidente. Ne vous sentez pas dans l’obligation d’y répondre (mais c’est vrai que cela vous titille) : ses interventions sans sens seront vite supprimées (les autres, je les laisse).

Il en va de même de ses groupies insensées qui répandent miel, sucre, baisers et larmes sur la tombe de leur idole. Ce site m’a permis de comprendre que cela leur faisait du bien, à la manière de ces cimetières virtuels dont le concept me fait horreur. Je laisse ces messages quelques temps, puis je les supprime. Depuis la dernière refonte du site il y a trois ans, ce site comporte 3779 messages qui sont de vraies contributions ! 1437 autres furent des spams ( !), et 2319 furent supprimés (parmi eux, des mails tout à fait valable mais devenus dépassés). C’est dire si du tri se fait. On m’accuse parfois de censure (ce qui est totalement de mauvaise foi) : je ne supprime sans autre forme de procès que les messages insultants, racistes et ultraréactionnaires (l’extrème-droite sait très bien troller tous les sites qu’elle rencontre), et évidemment les messages calomniateurs vis-à-vis de telle ou telle personnalité.

A tort ou à raison, j’assume cette pluralité de public et continuerait à faire le grand écart. Les nombreux messages d’encouragement reçus m’incitent à penser que cette voie n’est pas la plus mauvaise. Que cela ne décourage évidemment pas les habitués en riches contributions à continuer à le faire. C’est cette interaction qui a fait que ce site est devenu la référence en matière de patrimoine funéraire, à tel point que je suis désormais régulièrement dépassé par mon golem, mon léviathan…

J’en profite pour m’excuser auprès des internautes qui m’ont envoyé des messages ou des données depuis pas mal de temps sans recevoir de réponse (certains me relancent de bien mauvaise humeur). Je réponds A TOUT LE MONDE mais cela prend de plus en plus de temps. Parfois, il est vrai, je loupe quelques priorités. Patience donc.
Et bonne fin du monde à tous…

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