BERRI Claude (Claude Langmann : 1934-2009)

Bagneux - 23ème division
dimanche 25 janvier 2009
par  Philippe Landru

Une œuvre gigantesque : une soixantaine longs et courts métrages dont Claude Berri a assuré la réalisation ou la production. L’homme de cinéma a joué dans près d’une trentaine de films. Une longue carrière commencée au début des années cinquante.

Né à Paris le 1er juillet 1934, son père, juif ashkénaze d’origine polonaise, et sa mère roumaine, le predestinent à une carrière dans l’affaire familiale de la fourrure. Mais l’adolescent se découvre rapidement une passion pour le théatre et entre au cours Simon. C’est sous la direction de metteurs en scènes comme Jacques Pierre ou Jacques Ruisseau qu’il fait ses premières apparitions sur les planches (Tchin-Tchin). Dans les années soixante, Claude Berri se lance dans la production théâtrale. Le Comportement des époux Bradbury est un échec cuisant. Mais le nouveau producteur se refait rapidement en obtenant des rôles dans des films de Jacques Becker (Rue de l’Estrapade en 1953), de Jean Renoir (French Cancan en 1955) ou d’Henri-Georges Clouzot (La Vérité en 1960).

Cette remise en confiance lui permet de se lancer en 1962 dans la réalisation du court métrage Le Poulet. Le film connaît un véritable succès et décroche des prix aux Oscars et un prix à Venise. Ensuite, l’auteur se lance dans ses premiers longs metrage. Le Vieil homme et l’Enfant (1966), en partie basé sur sa propre existence, reçoit de bonnes critiques et incite Claude Berri à continuer ses réalisations relantant différentes périodes de sa vie : son adolescence (La première fois en 1976), ses relations avec son père (Le Cinéma de Papa en 1970), son service militaire (Le Pistonné, le premier film de Coluche en 1969), sa rupture avec Anne-Marie Rassam (Je vous aime en 1980)…

Claude Berri s’essaie à la production avec sa société Renn. Je t’aime, moi non plus (1976), Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ (1982) ou encore Banzaï (1983) sont devenus des films cultes. Claude Berri retourna à plusieurs reprises à la production de films. Germinal, Jean de la Florette, Manon des Sources et Astérix sont puisés dans les genres littéraires. L’auteur du septième art avait aussi contribué dernièrement au très récompensé La Graine et le Mulet d’Abdellatif Kechiche et à Bienvenue chez les Ch’tis, de Dany Boon.

Autant de succès qui font de Claude Berri, un des plus grands hommes du cinéma français. Il avait été élu en 2003 Président de la Cinémathèque Française. Grand amateur d’art moderne et contemporains, il avait ouvert en mars 2008, à Paris, un espace portant son nom. Compagnon de Nathalie Rheims, il avait créé avec elle la société de production Cinéma Hirsch Productions. Il était le père de l’acteur Julien Rassam (1968-2002), dont il ne se remit jamais vraiment du suicide, et de l’acteur et producteur Thomas Langmann.

Claude Berri est à Bagneux tandis que sa première épouse et son fils sont au cimetière de Montfort-l’Amaury.


Retour vers le cimetière parisien de Bagneux


Commentaires

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BERRI Claude (Claude Langmann : 1934-2009)
lundi 24 septembre 2018 à 17h52 - par  cp

Sens de la famille érigé au niveau d’esprit de tribu pour Claude Berri qui repose aussi avec Katharina Renn (1913-1975), allemande établie en France, d’abord chanteuse puis actrice et pour finir, pièce maitresse de la société de production de Berri, baptisée Renn Production, (Il créa aussi « Renn Espace d´art contemporain »), c’est dire qu’elle compta dans sa vie de producteur. Elle apparait en Anne d’Autriche dans « La Prise du Pouvoir par Louis XIV » de Roberto Rossellini.
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Depuis 2018 repose aussi avec Berri un nommé Michel Ramonet dont on fini par découvrir qu’il s’agit du mari défunt d’Arlette Langmann, sœur de Claude, ex compagne de Maurice Pialat, sa scénariste pour « A Nos Amours », qui racontait sa jeunesse rebelle, elle fut personnifiée par Sandrine Bonnaire, film plus sombre que ceux biographiques et aimables de Berri, qui n’aima guère voir sa famille ainsi montrée, rageuse et convulsive !