DEMAZIS Orane (Henriette Marie-Louise Burgart : 1894-1991)

Cimetière d’Auteuil - 5ème division
vendredi 18 juillet 2008
par  Philippe Landru

Né en Algérie d’origine alsacienne, formée au Conservatoire d’art dramatique par Denis d’Inès, elle intégra le Théâtre de l’Atelier dirigée par Charles Dullin où elle joua dans les années 20. Sa rencontre avec Marcel Pagnol en 1923 fut évidemment marquante : non seulement elle fut un temps sa compagne et en eut un fils, mais c’est lui qui lui donna ses plus grands rôles au cinéma, ceux pour lesquels son visage et sa voix particulière restent dans les mémoires. il créa pour elle le rôle de Fanny, au théâtre puis au cinéma, dans la désormais mythique trilogie marseillaise : Marius, Fanny, César. Elle tourna également avec lui dans Angèle, Regain ou encore Le Schpountz. Bien qu’elle ait tourné jusqu’en 1979, elle n’obtint plus par la suite de rôle aussi important.


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DEMAZIS Orane (Henriette Marie-Louise Burgart : 1894-1991)
jeudi 13 octobre 2011 à 23h40 - par  cp

« Née en Algérie, à Oran (d’où son prénom), le 18 septembre 1904, Orane Demazis fait ses études secondaires à Alger, puis à Paris. Là, elle suit les cours du Conservatoire »

Ainsi Jacques Siclier dans le « Monde » du 1er janvier 1992 annonce la mort de l’héroïne, et plus, de Marcel Pagnol. Les tablettes d’alors répercutant ce qu’elle avait dû dire à ses début à propos de sa date de naissance.

Aujourd’hui on sait qu’elle s’était rajeunie de 10 ans, l’on ne peut s’empêcher de penser au fait que la jeune et poignante « Fanny » de la trilogie est une fille mère quadragénaire ! Dans « César », son age vrai est devenu raccord, en mère inquiète d’un jeune polytechnicien curieux de ses origines….

Pagnolisons toujours, et remarquons que sa vie durant, Jacqueline Bouvier se laissait naître en 1926. Et qu’aujourd’hui il est acquis qu’elle est née en 1920. Ce qui rend plus crédible son copinage avec Simone Signoret (1921), quand sur France Culture, il y a quelques années, elle se décrit toutes deux actrices débutantes, assistant frigorifiées dans les studios hivernaux de la France occupées, au pantagruélique gueuleton solitaire de Charles Trenet, qui a les moyens de se fournir au marché noir, et de se bâfrer durant une pose sans partager avec les deux figurantes maigrichonnes, gelant le ventre vide, dans leurs petites robes d’été. Slurp !...